Prologue
La décision de quitter la ville pour s’installer à la campagne murissait depuis plusieurs années dans l’esprit de Monsieur et Madame Morin-Diallo. Les problèmes d’asthme de Sarah, la petite dernière, et les plaintes incessantes des voisins lorsque les jumeaux Lucas et Salomon jouaient dans la cour de leur résidence du centre-ville de Lyon avaient fini par les convaincre de faire le grand saut. Alors, un matin d’août, les cinq Lyonnais accompagnés de leur chien et de leur chat s’étaient installés dans un coin reculé d’Ardèche au bord de la rivière la Bourges, dans une jolie maison de pierre abandonnée depuis seulement six mois. La santé déclinante du couple de retraités qui y avait vécu les avait poussés à rejoindre la vallée non loin d’un centre hospitalier et des services qu’il proposait aux personnes âgées. Les parents Morin-Diallo, Laurence et Driss, tout sourires, se réjouissaient. Enfin ils réalisaient leur rêve, offraient à leurs enfants de sept et douze ans un cadre de vie proche de la vie sauvage, où l’air était peu pollué et qui permettrait à leur progéniture d’évoluer au grand air, dans un milieu sain au plus près de la nature. Dès les premiers jours, la respiration de Sarah se fit plus fluide, aucun accès de toux à déplorer, son teint s’était éclairci, elle était radieuse, son père et sa mère s’en félicitait. Quant aux garçons, ils n’en revenaient pas de disposer d’un terrain de jeu qui leur semblait illimité. Ils couraient dans les bois, dévalaient les pentes à s’en couper le souffle, sautaient dans les cascades, s’aspergeaient d’eau dans la rivière, hurlant et riant sans déranger personne, un vrai bonheur.
Or, ce dont aucun d’entre eux ne se doutait, c’était que le vide de la maison qu’ils venaient d’investir n’était qu’apparent. En effet, cachés dans les nombreux recoins des deux étages que les Morin-Diallo occupaient, ainsi que dans le grenier, dans la cave, au beau milieu de ce qui avait été un potager, sur la rivière et partout sur ses rives, fourmillait un grand nombre d’espèces de la faune et de la flore locale. Des bactéries invisibles à l’œil nu, des insectes plus ou moins faciles à vivre, des reptiles surtout de petites tailles, des mammifères petits et grands, jusqu’aux oiseaux qui volaient librement au-dessus de la nouvelle demeure de Laurence et de Driss. Sans le savoir, les cinq bipèdes citadins et leurs deux animaux de compagnie bouleversaient tout un écosystème qui avait appris à exister sans devoir composer avec des humains.
Laurence entreprit d’abord de s’occuper du jardin qu’elle voulait rendre joli. Elle s’arma d’une énorme paire de ciseaux en métal et d’autres ustensiles et commença par se charger des mauvaises herbes : elle défrichait, éliminait toutes les plantes qui lui semblaient laides ou inutiles, une hécatombe. Dans la remise, Driss fut ravi de trouver une tondeuse à gazon dont le réservoir contenait encore suffisamment de carburant. Afin de rendre les alentours de leur propriété plus ordonnée, il sortit l’engin, et l’alluma. Un bruit de moteur vint perturber le calme à une centaine de mètres à la ronde, semant l’effroi dans la nature, d’autant que la fumée noire qui s’en échappait était irrespirable. Alors qu’ils jouaient dans le lit de la rivière, les deux garçons n’hésitaient pas à s’emparer de cailloux qu’ils jetaient à la surface pour s’éclabousser, sans se rendre compte qu’ils retiraient leurs abris à des crustacés livrés subitement sans secours aux attaques de leurs prédateurs. Leur chien, encore jeune et turbulent, ne sachant plus où donner du museau, pourchassait les papillons affolés, creusait la terre en arrachant les racines nécessaires à la survie des plantes, ses jeux détruisaient aussi l’habitat d’insectes incapables de vivre au grand jour. Le chat aussi jubilait, il avait à sa disposition un vaste terrain de chasse où les rongeurs dont il raffolait, découvraient bien trop tard son habileté et sa redoutable efficacité. Le petit félin ne mit pas vingt-quatre heures à s’adapter à son nouvel environnement, il en devint le principal prédateur.
En se rencontrant, deux univers qui n’aspiraient pourtant qu’à vivre en paix entraient en collision. Mais, ignorés par les humains, c’était au monde des plantes et des animaux de réagir, d’observer attentivement le comportement des nouveaux venus afin de s’y adapter, puis de trouver rapidement les moyens de cohabiter avec ceux qu’ils considéraient comme des intrus qui leur compliquaient l’existence.
En route vers l’île mystérieuse
La ville flottante largue les amarres. Il règne une belle ambiance à bord. Salomé fait la connaissance d’Octavio, botaniste mexicain, et d’Olabisi, océanologue congolaise, pendant que Kamel échange avec Stacey, peintre néo-zélandaise, et un biologiste brésilien, Roberto.
Ils passent quelques journées ainsi, à courir partout sur le bateau, à rencontrer tout le monde, à ouvrir grands les yeux devant ce qui apparaît au large : immensités bleues, bouts de terres isolées, dauphins qui sautent, et le soleil qui s’étale le soir sur l’horizon rose ardent. C’est magnifique, et les deux amis ne s’en lassent pas.
Des jours passent. L’incroyable ville flottante avance, attachée aux gigantesques voiles. Voilà à quoi elle ressemble :
Photo en pièce jointe
On peut vivre sur ou sous l’eau. On nage avec les orques. La mer devient leur jardin.
Le Tribord accoste une première fois sur les côtes sénégalaises. Chacun part alors faire ses relevés, et on se retrouve à la nuit tombée pour manger des légumes aux noms rares cuits au feu de bois. On s’endort comme ça, dans l’air frais du soir.
– En fait, c’est un peu le tour du monde de Darwin, mais 160 ans plus tard, dit Roberto.
– Oui, c’est ça, dit Kamel qui ne voit pas du tout de quoi il parle.
Réveil à l’aube, on a encore du chemin – le capitaine reprend les commandes. Il reste plus de deux semaines de navigation jusqu’à la fameuse île. Le Tribord file sur les eaux carbone.
Kamel observe ses nouveaux amis qui s’activent sans cesse. Il faut notamment explorer le fond des océans, dont 40% nous sont encore inconnus ! Mais aussi détailler les nouvelles espèces marines, explorer les terres abordées, guetter dans le ciel les oiseaux migrateurs… Le monde est immense et complexe, pense Kamel, accoudé au bastingage, et je ne le connais pas.
Salomé est à côté de lui, qui regarde en silence le soleil se noyer dans l’océan.
Puis ils vont dormir dans leurs petits lits étroits. Salomé aimerait bien tenir la main de Kamel, mais celui-ci s’endort, comme toujours, en deux secondes.
Ils se réveillent avec le mal de mer, se lèvent tout de suite et se mettent au travail : Salomé au piano, Kamel à son ordinateur pour mixer, et chanter aussi. Tout leur matériel est installé dans leur cabine. Ils veulent trouver la meilleure manière de raconter ce voyage.
Et finalement, un matin, quelque chose se dessine au loin.
Une forme, une île.
Terre ! Terre !
Le bateau accoste, et tous les membres de l’équipage se ruent vers l’île, sidérés par sa beauté.
Salomé et Kamel font la connaissance de l’équipe qui vit toute l’année ici. Patrick et Vivian les emmènent faire un grand tour de l’île.
Et là, au premier virage, les voilà qui surgissent de partout : des tigres, des rhinocéros, des oiseaux si beaux dont ils ignorent le nom, des papillons ; il y a même, au loin, un panda qui caresse son enfant.
– Et puis il y a tout ce que vous ne voyez pas, dit Patrick, les insectes, les plantes, tout le tissu du vivant qu’on a implanté ici, d’une complexité et d’une puissance folle.
– Et ça fonctionne ? demande Kamel. Les espèces arrivent à cohabiter ?
– Oui, dit Vivian. On a fait en sorte qu’elles soient « compatibles », qu’elles se connaissent, qu’elles puissent vivre ensemble.
– C’est incroyable, dit Salomé. L’arche de Noé du 21e siècle.
Le soir, toute l’expédition se réunit. Il y a eu des disputes ces derniers jours, dans l’équipe : on n’est pas d’accord sur les directions à prendre. Olabisi, notamment, est en colère :
– C’est artificiel, cette île. C’est pas comme ça qu’on va sauver le monde, en le préservant. Il faut le réinventer, pas le sauvegarder comme sur un disque dur.
– Et puis il y a un problème, dit Caroline : les animaux meurent, ici aussi. Ils ne retrouvent pas leur milieu idéal.
– Ce que vous oubliez, dit Patrick, c’est que ce lieu n’est que provisoire. On se rassemble ici, on sauve, on évite que le tigre du Bengale ou le rhinocéros de Java disparaissent complètement, puis on les laisse se reproduire et repeupler le monde.
– C’est pareil : il faut changer notre manière d’être, sinon on ne changera pas. Ce n’est pas comme ça qu’on va y arriver, dit Olabisi.
– Il y a quand même eu des choses intéressantes. Il y a notamment eu des hybridations nouvelles, quelque part sur l’île, entre certaines espèces. C’est peut-être une voie à suivre.
– On avait dit des alliances entre les espèces, dit Roberto, pas des mélanges.
La conversation court ainsi quand on entend, tout à coup, un grand bruit.
Salomé se retourne vers la porte. Elle passe la tête. Elle n’arrive pas à croire ce qu’elle voit.
Des rencontres enfumées
Face à elle, l’île mystérieuse. Salomé sentit une odeur d’œuf pourri à cause du sulfate d’hydrogène présent dans le sol qui provenait d’un cratère. Une énorme météorite avait volatilisé d’innombrables animaux dans le ciel nuageux au moment de l’impact avec la surface. Les puissantes flammes causées par cette monstrueuse comète avaient rapidement ravagé la sombre forêt et l’avait éclairée malgré la pénombre. D’une taille anormale, elles poursuivaient les animaux qui jappaient de peur. Ainsi, le feu fluorescent léchait les feuilles qui s’effritaient .
Cet incident tragique avait choqué, stressé, traumatisé, angoissé, oppressé, effrayé, et perturbé Salomé et Kamel, tout comme la bande de lions au galop, qui rugissaient à l’opposé de ce drame insolent. Le navire, lui aussi, paraissait à la peine, endommagé à cause d’un objet étrange qui pénétra à l’intérieur du système de refroidissement. Cette effrayante catastrophe créa de la fumée et provoqua de nombreuses maladies chez les animaux, comme des problèmes respiratoires : il y eut énormément de morts.
Malgré cet événement inimaginable et surprenant, ces aventuriers français, audacieux et courageux, semblaient déterminés. Ils fuirent et décidèrent de découvrir l’île malgré les dangers... Lorsqu’ils visitaient l’archipel, ils découvrirent, avec une grande surprise, une population hollandaise qui semblaient vivre là depuis des années. Salomé et kamel, effarés, s’approchèrent d’une femme et la saluèrent. Elle avait l’air adorable. Le groupe lui expliqua la raison de leur présence... et elle leur proposa de visiter les alentours... Pendant la visite, Salomé et Kamel firent connaissance avec de nouvelles énergies.
C’était extraordinaire ! Ils trouvèrent du gaz de groningue, la neutralité carbone, et une activité solaire photovoltaïque. Ils surprirent ensuite des animaux incroyablement magnifiques : des licornes, des dinosaures, des castrages et des songeons (sortes de chiens portant trois cornes) . Leur mode de vie était très rythmé car ils faisaient des plantation tous les jours et avaient une alimentation basique. Salomé et Kamel se dirigèrent dans une grotte et assistèrent à un spectacle anormal : des blocs de glace avaient fondu à cause du réchauffement climatique qui libérait d’énormes quantités de méthane qui étaient piégées jusque là. Les deux amis, exposés à cette situation, étaient fascinés et voulurent en savoir plus sur cette scène surprenante.
L’astéroïde créa un un grand trou qui fut englouti par la montée des eaux et qui empêcha les habitant d’accéder à une partie de l’île. Ils étaient dévastés ! En effet, sur cette partie de l’île étaient cachés leur stock de nourriture pour l’hiver.
Kamel et Salomé allèrent examiner de plus près la météorite et remarquèrent qu il n’y avait pas de croûte de fusion caractéristique, alors que c’était le premier moyen de les distinguer des roches terrestres. Pour en avoir le cœur net, et pour révéler les mystères qui entouraient cette île, ils prélevèrent le matériau de la comète à l’aide de leurs outils. Soudain, la dame gracieuse se transforma en une hyène enragée ! Elle s’y opposa vivement. Des cris jaillirent, et ses compagnons se montrèrent menaçants ! Ils pensèrent a une malédiction. Les aventuriers courageux se précipitèrent pour se cacher dans la forêt, où il se perdirent. A bout de souffle, Salomé vit tout à coup quelque chose bouger, au loin.
– "Vois-tu, toi aussi, une silhouette au fond de ce buisson ? dit Salomé à Kamel
– Mais enfin, de quelle silhouette me parles-tu, je ne vois rien. De toute façon, avec ce qu’on vient de vivre, je n’ai ni les idées, ni la vue très claire, répondit Kamel essoufflé.
– Viens vite, suis-moi, répliqua Salomé.
– Attends ! ça peut être quelqu’un de dangereux ! Faisons un détour !
kamel et salomé arrivèrent par derrière, armés d’une pierre.
– Bonjour, Kamel et Salomé..., dit l’inconnu.
Nos deux amis furent effrayés que celui-ci connaissent leur prénom , ils s’interrogèrent dans leurs regards. L’inquiétude étaient présente, et à son comble.
– Mais... qui êtes vous ? Demanda Kamel.
– Vous ne me reconnaissez pas ? répondit l’inconnu.
– Non... dirent-ils à l’unisson - Hahahahahah !!!! Moi, c’est... Adam.... Adam Thobias....
– Mais... Comment est-ce possible ? N’étiez-vous pas censé être à Bruxelles ? demanda Salomé.
– Si, mais... je suis là, bien présent, en chair et en os.
– C’est inimaginable ! Vous, sur cette île ! Peut-on au moins savoir la raison de votre présence ? Et pourquoi le grand Adam Thobias vous cachez-vous dans ces feuillages calcinés ? Insista Kamel.
- Vous saurez tout, absolument tout, mais en temps voulu. Pardonnez-moi. » Il s’enfuit.
3/ Une mystérieuse ville souterraine
– kamel et Salomé sont sur l’île et voient une fumée(description d’image) ; Kamel s’exclame :
"oh non , regarde salomé , l’île est entrain de brûler !!!"
– image du feu qui se propage ; puis kamel et salomé courent et se retrouvent encerclé par les flammes (description de l’action sur l’image ) . Salomé dit " tu as vu ça kamel ? " montrant une trape du doigt , et kamel lui répond " oui , suis moi " , et kamel soulève la trappe .
– Salomé et kamel marchent dans le tunnel ( description de l’action sur l’image ), kamel s’exclame " tiens regarde Salomé , on arrive a la fin du tunnel " .
– gros plan sur eux qui sortent du tunnel bouleversés disant des "waouw ", " quel découverte !!"( description de l’image ).
– plan sur la ville "fantôme " ressemblante à Detroit (description de l’image ).
– ils parcourent la ville main dans la main ( descritpion de l’image ) s’interpelant de temps en temps sur le paysage ( voir le dialogue avec les groupes qui s’occupent du décor pour plus de cohérence ).
– ils trouvent des songeons(animaux ) et les suivent , ce qui les mènent à une étrange salle :
"quel affreuse salle , tu as vu ces cabines avec des animaux étrange !" , "oui " dit salomé avec effroi en grelottant . "tais toi "marmoonne Kamel en mettant sa main sur la bouche de Salomé , et il l’emmène dans un coin du couloir .
les songeons passent devant eux sans les remarquer , les deux meilleur amies les suivent sans faire de bruit , puis kamel prend le bras de salomé qui pousse un crie d’enfer , "ahhh" . c’est fichu ...
4/ Révolte
Des mois ont passé. Matin gris, en plein Paris. Brumes de la nuit lentes à se dissiper. Dans les narines, encore cette odeur de cramé. Entêtante. Obsédante. Arriver à se réveiller. A se lever. Passer dans la cuisine. Se faire un café. Sur le bureau, le clavier recouvert de papiers…
J’ai vu les flammes, j’ai vu les faces
Dans la fumée, dans le brasier
J’ai vu des arbres, lentement,
Mourir calcinés
J’ai vu l’horreur, j’ai lu la peur
Dans le regard, hagard
Des mères effrayées
J’ai vu le port, à l’horizon
J’ai vu les morts, les corps,
Des tortues, des songeons
J’ai vu l’chaos, j’ai vu tes yeux
J’ai vu tes mains, ton ombre
S’éloigner peu à peu
Je sais comment j’étais, ce que
Je suis devenu
Réveil brutal, cauchemar
Jamais elle n’est revenue
J’entends les cris, tous les craqu’ments
Le bris des os, du verre, des rêv’s envolés
On rêvait d’îles paradisiaques,
De bleu de vert, d’eau claire,
D’animaux heureux
On rêvait haut d’un nouveau monde
De nouveaux lieux
On rêvait musique, bonheur
Sourire plage cocotiers
On rêvait paix nature amour liberté
On rêvait de tous pouvoir
Un jour les sauver
Moi je suis là à me dire
Que j’aurais dû mourir…
Je sais comment j’étais, ce que
Je suis devenu
Réveil brutal, cauchemar
Jamais elle n’est revenue
J’me sens vaincu
Désespéré
Envie d’partir, et d’en finir
Mais au fond
J’sais bien qu’j’lâcherai jamais
Pour les vivants
Pour toi, pour moi
Pour l’humanité
C’est par mes yeux
Que tu verras
C’est par ma voix
Que tu lutteras
On lâchera pas d’vant l’injustice
Et même la peur, on la vaincra
On dira non c’est clair
Qu’on s’ra pas leurs complices
Je sais comment j’étais, ce que
Je suis devenu
Réveil brutal, cauchemar
Jamais elle n’est revenue
En route vers l’île mystérieuse
La ville flottante largue les amarres. Il règne une belle ambiance à bord. Salomé fait la connaissance d’Octavio, botaniste mexicain, et d’Olabisi, océanologue congolaise, pendant que Kamel échange avec Stacey, peintre néo-zélandaise, et un biologiste brésilien, Roberto.
Ils passent quelques journées ainsi, à courir partout sur le bateau, à rencontrer tout le monde, à ouvrir grands les yeux devant ce qui apparaît au large : immensités bleues, bouts de terres isolées, dauphins qui sautent, et le soleil qui s’étale le soir sur l’horizon rose ardent. C’est magnifique, et les deux amis ne s’en lassent pas.
Des jours passent. L’incroyable ville flottante avance, attachée aux gigantesques voiles. Voilà à quoi elle ressemble :
Photo en pièce jointe
On peut vivre sur ou sous l’eau. On nage avec les orques. La mer devient leur jardin.
Le Tribord accoste une première fois sur les côtes sénégalaises. Chacun part alors faire ses relevés, et on se retrouve à la nuit tombée pour manger des légumes aux noms rares cuits au feu de bois. On s’endort comme ça, dans l’air frais du soir.
– En fait, c’est un peu le tour du monde de Darwin, mais 160 ans plus tard, dit Roberto.
– Oui, c’est ça, dit Kamel qui ne voit pas du tout de quoi il parle.
Réveil à l’aube, on a encore du chemin – le capitaine reprend les commandes. Il reste plus de deux semaines de navigation jusqu’à la fameuse île. Le Tribord file sur les eaux carbone.
Kamel observe ses nouveaux amis qui s’activent sans cesse. Il faut notamment explorer le fond des océans, dont 40% nous sont encore inconnus ! Mais aussi détailler les nouvelles espèces marines, explorer les terres abordées, guetter dans le ciel les oiseaux migrateurs… Le monde est immense et complexe, pense Kamel, accoudé au bastingage, et je ne le connais pas.
Salomé est à côté de lui, qui regarde en silence le soleil se noyer dans l’océan.
Puis ils vont dormir dans leurs petits lits étroits. Salomé aimerait bien tenir la main de Kamel, mais celui-ci s’endort, comme toujours, en deux secondes.
Ils se réveillent avec le mal de mer, se lèvent tout de suite et se mettent au travail : Salomé au piano, Kamel à son ordinateur pour mixer, et chanter aussi. Tout leur matériel est installé dans leur cabine. Ils veulent trouver la meilleure manière de raconter ce voyage.
Et finalement, un matin, quelque chose se dessine au loin.
Une forme, une île.
Terre ! Terre !
Le bateau accoste, et tous les membres de l’équipage se ruent vers l’île, sidérés par sa beauté.
Salomé et Kamel font la connaissance de l’équipe qui vit toute l’année ici. Patrick et Vivian les emmènent faire un grand tour de l’île.
Et là, au premier virage, les voilà qui surgissent de partout : des tigres, des rhinocéros, des oiseaux si beaux dont ils ignorent le nom, des papillons ; il y a même, au loin, un panda qui caresse son enfant.
– Et puis il y a tout ce que vous ne voyez pas, dit Patrick, les insectes, les plantes, tout le tissu du vivant qu’on a implanté ici, d’une complexité et d’une puissance folle.
– Et ça fonctionne ? demande Kamel. Les espèces arrivent à cohabiter ?
– Oui, dit Vivian. On a fait en sorte qu’elles soient « compatibles », qu’elles se connaissent, qu’elles puissent vivre ensemble.
– C’est incroyable, dit Salomé. L’arche de Noé du 21e siècle.
Le soir, toute l’expédition se réunit. Il y a eu des disputes ces derniers jours, dans l’équipe : on n’est pas d’accord sur les directions à prendre. Olabisi, notamment, est en colère :
– C’est artificiel, cette île. C’est pas comme ça qu’on va sauver le monde, en le préservant. Il faut le réinventer, pas le sauvegarder comme sur un disque dur.
– Et puis il y a un problème, dit Caroline : les animaux meurent, ici aussi. Ils ne retrouvent pas leur milieu idéal.
– Ce que vous oubliez, dit Patrick, c’est que ce lieu n’est que provisoire. On se rassemble ici, on sauve, on évite que le tigre du Bengale ou le rhinocéros de Java disparaissent complètement, puis on les laisse se reproduire et repeupler le monde.
– C’est pareil : il faut changer notre manière d’être, sinon on ne changera pas. Ce n’est pas comme ça qu’on va y arriver, dit Olabisi.
– Il y a quand même eu des choses intéressantes. Il y a notamment eu des hybridations nouvelles, quelque part sur l’île, entre certaines espèces. C’est peut-être une voie à suivre.
– On avait dit des alliances entre les espèces, dit Roberto, pas des mélanges.
La conversation court ainsi quand on entend, tout à coup, un grand bruit.
Salomé se retourne vers la porte. Elle passe la tête. Elle n’arrive pas à croire ce qu’elle voit.
Des rencontres enfumées
Face à elle, l’île mystérieuse. Salomé sentit une odeur d’œuf pourri à cause du sulfate d’hydrogène présent dans le sol qui provenait d’un cratère. Une énorme météorite avait volatilisé d’innombrables animaux dans le ciel nuageux au moment de l’impact avec la surface. Les puissantes flammes causées par cette monstrueuse comète avaient rapidement ravagé la sombre forêt et l’avait éclairée malgré la pénombre. D’une taille anormale, elles poursuivaient les animaux qui jappaient de peur. Ainsi, le feu fluorescent léchait les feuilles qui s’effritaient .
Cet incident tragique avait choqué, stressé, traumatisé, angoissé, oppressé, effrayé, et perturbé Salomé et Kamel, tout comme la bande de lions au galop, qui rugissaient à l’opposé de ce drame insolent. Le navire, lui aussi, paraissait à la peine, endommagé à cause d’un objet étrange qui pénétra à l’intérieur du système de refroidissement. Cette effrayante catastrophe créa de la fumée et provoqua de nombreuses maladies chez les animaux, comme des problèmes respiratoires : il y eut énormément de morts.
Malgré cet événement inimaginable et surprenant, ces aventuriers français, audacieux et courageux, semblaient déterminés. Ils fuirent et décidèrent de découvrir l’île malgré les dangers... Lorsqu’ils visitaient l’archipel, ils découvrirent, avec une grande surprise, une population hollandaise qui semblaient vivre là depuis des années. Salomé et kamel, effarés, s’approchèrent d’une femme et la saluèrent. Elle avait l’air adorable. Le groupe lui expliqua la raison de leur présence... et elle leur proposa de visiter les alentours... Pendant la visite, Salomé et Kamel firent connaissance avec de nouvelles énergies.
C’était extraordinaire ! Ils trouvèrent du gaz de groningue, la neutralité carbone, et une activité solaire photovoltaïque. Ils surprirent ensuite des animaux incroyablement magnifiques : des licornes, des dinosaures, des castrages et des songeons (sortes de chiens portant trois cornes) . Leur mode de vie était très rythmé car ils faisaient des plantation tous les jours et avaient une alimentation basique. Salomé et Kamel se dirigèrent dans une grotte et assistèrent à un spectacle anormal : des blocs de glace avaient fondu à cause du réchauffement climatique qui libérait d’énormes quantités de méthane qui étaient piégées jusque là. Les deux amis, exposés à cette situation, étaient fascinés et voulurent en savoir plus sur cette scène surprenante.
L’astéroïde créa un un grand trou qui fut englouti par la montée des eaux et qui empêcha les habitant d’accéder à une partie de l’île. Ils étaient dévastés ! En effet, sur cette partie de l’île étaient cachés leur stock de nourriture pour l’hiver.
Kamel et Salomé allèrent examiner de plus près la météorite et remarquèrent qu il n’y avait pas de croûte de fusion caractéristique, alors que c’était le premier moyen de les distinguer des roches terrestres. Pour en avoir le cœur net, et pour révéler les mystères qui entouraient cette île, ils prélevèrent le matériau de la comète à l’aide de leurs outils. Soudain, la dame gracieuse se transforma en une hyène enragée ! Elle s’y opposa vivement. Des cris jaillirent, et ses compagnons se montrèrent menaçants ! Ils pensèrent a une malédiction. Les aventuriers courageux se précipitèrent pour se cacher dans la forêt, où il se perdirent. A bout de souffle, Salomé vit tout à coup quelque chose bouger, au loin.
– "Vois-tu, toi aussi, une silhouette au fond de ce buisson ? dit Salomé à Kamel
– Mais enfin, de quelle silhouette me parles-tu, je ne vois rien. De toute façon, avec ce qu’on vient de vivre, je n’ai ni les idées, ni la vue très claire, répondit Kamel essoufflé.
– Viens vite, suis-moi, répliqua Salomé.
– Attends ! ça peut être quelqu’un de dangereux ! Faisons un détour !
kamel et salomé arrivèrent par derrière, armés d’une pierre.
– Bonjour, Kamel et Salomé..., dit l’inconnu.
Nos deux amis furent effrayés que celui-ci connaissent leur prénom , ils s’interrogèrent dans leurs regards. L’inquiétude étaient présente, et à son comble.
– Mais... qui êtes vous ? Demanda Kamel.
– Vous ne me reconnaissez pas ? répondit l’inconnu.
– Non... dirent-ils à l’unisson - Hahahahahah !!!! Moi, c’est... Adam.... Adam Thobias....
– Mais... Comment est-ce possible ? N’étiez-vous pas censé être à Bruxelles ? demanda Salomé.
– Si, mais... je suis là, bien présent, en chair et en os.
– C’est inimaginable ! Vous, sur cette île ! Peut-on au moins savoir la raison de votre présence ? Et pourquoi le grand Adam Thobias vous cachez-vous dans ces feuillages calcinés ? Insista Kamel.
- Vous saurez tout, absolument tout, mais en temps voulu. Pardonnez-moi. » Il s’enfuit.
3/ Une mystérieuse ville souterraine
– kamel et Salomé sont sur l’île et voient une fumée(description d’image) ; Kamel s’exclame :
"oh non , regarde salomé , l’île est entrain de brûler !!!"
– image du feu qui se propage ; puis kamel et salomé courent et se retrouvent encerclé par les flammes (description de l’action sur l’image ) . Salomé dit " tu as vu ça kamel ? " montrant une trape du doigt , et kamel lui répond " oui , suis moi " , et kamel soulève la trappe .
– Salomé et kamel marchent dans le tunnel ( description de l’action sur l’image ), kamel s’exclame " tiens regarde Salomé , on arrive a la fin du tunnel " .
– gros plan sur eux qui sortent du tunnel bouleversés disant des "waouw ", " quel découverte !!"( description de l’image ).
– plan sur la ville "fantôme " ressemblante à Detroit (description de l’image ).
– ils parcourent la ville main dans la main ( descritpion de l’image ) s’interpelant de temps en temps sur le paysage ( voir le dialogue avec les groupes qui s’occupent du décor pour plus de cohérence ).
– ils trouvent des songeons(animaux ) et les suivent , ce qui les mènent à une étrange salle :
"quel affreuse salle , tu as vu ces cabines avec des animaux étrange !" , "oui " dit salomé avec effroi en grelottant . "tais toi "marmoonne Kamel en mettant sa main sur la bouche de Salomé , et il l’emmène dans un coin du couloir .
les songeons passent devant eux sans les remarquer , les deux meilleur amies les suivent sans faire de bruit , puis kamel prend le bras de salomé qui pousse un crie d’enfer , "ahhh" . c’est fichu ...
4/ Révolte
Des mois ont passé. Matin gris, en plein Paris. Brumes de la nuit lentes à se dissiper. Dans les narines, encore cette odeur de cramé. Entêtante. Obsédante. Arriver à se réveiller. A se lever. Passer dans la cuisine. Se faire un café. Sur le bureau, le clavier recouvert de papiers…
J’ai vu les flammes, j’ai vu les faces
Dans la fumée, dans le brasier
J’ai vu des arbres, lentement,
Mourir calcinés
J’ai vu l’horreur, j’ai lu la peur
Dans le regard, hagard
Des mères effrayées
J’ai vu le port, à l’horizon
J’ai vu les morts, les corps,
Des tortues, des songeons
J’ai vu l’chaos, j’ai vu tes yeux
J’ai vu tes mains, ton ombre
S’éloigner peu à peu
Je sais comment j’étais, ce que
Je suis devenu
Réveil brutal, cauchemar
Jamais elle n’est revenue
J’entends les cris, tous les craqu’ments
Le bris des os, du verre, des rêv’s envolés
On rêvait d’îles paradisiaques,
De bleu de vert, d’eau claire,
D’animaux heureux
On rêvait haut d’un nouveau monde
De nouveaux lieux
On rêvait musique, bonheur
Sourire plage cocotiers
On rêvait paix nature amour liberté
On rêvait de tous pouvoir
Un jour les sauver
Moi je suis là à me dire
Que j’aurais dû mourir…
Je sais comment j’étais, ce que
Je suis devenu
Réveil brutal, cauchemar
Jamais elle n’est revenue
J’me sens vaincu
Désespéré
Envie d’partir, et d’en finir
Mais au fond
J’sais bien qu’j’lâcherai jamais
Pour les vivants
Pour toi, pour moi
Pour l’humanité
C’est par mes yeux
Que tu verras
C’est par ma voix
Que tu lutteras
On lâchera pas d’vant l’injustice
Et même la peur, on la vaincra
On dira non c’est clair
Qu’on s’ra pas leurs complices
Je sais comment j’étais, ce que
Je suis devenu
Réveil brutal, cauchemar
Jamais elle n’est revenue