Histoire 06

Prologue

La décision de quitter la ville pour s’installer à la campagne murissait depuis plusieurs années dans l’esprit de Monsieur et Madame Morin-Diallo. Les problèmes d’asthme de Sarah, la petite dernière, et les plaintes incessantes des voisins lorsque les jumeaux Lucas et Salomon jouaient dans la cour de leur résidence du centre-ville de Lyon avaient fini par les convaincre de faire le grand saut. Alors, un matin d’août, les cinq Lyonnais accompagnés de leur chien et de leur chat s’étaient installés dans un coin reculé d’Ardèche au bord de la rivière la Bourges, dans une jolie maison de pierre abandonnée depuis seulement six mois. La santé déclinante du couple de retraités qui y avait vécu les avait poussés à rejoindre la vallée non loin d’un centre hospitalier et des services qu’il proposait aux personnes âgées. Les parents Morin-Diallo, Laurence et Driss, tout sourires, se réjouissaient. Enfin ils réalisaient leur rêve, offraient à leurs enfants de sept et douze ans un cadre de vie proche de la vie sauvage, où l’air était peu pollué et qui permettrait à leur progéniture d’évoluer au grand air, dans un milieu sain au plus près de la nature. Dès les premiers jours, la respiration de Sarah se fit plus fluide, aucun accès de toux à déplorer, son teint s’était éclairci, elle était radieuse, son père et sa mère s’en félicitait. Quant aux garçons, ils n’en revenaient pas de disposer d’un terrain de jeu qui leur semblait illimité. Ils couraient dans les bois, dévalaient les pentes à s’en couper le souffle, sautaient dans les cascades, s’aspergeaient d’eau dans la rivière, hurlant et riant sans déranger personne, un vrai bonheur.
Or, ce dont aucun d’entre eux ne se doutait, c’était que le vide de la maison qu’ils venaient d’investir n’était qu’apparent. En effet, cachés dans les nombreux recoins des deux étages que les Morin-Diallo occupaient, ainsi que dans le grenier, dans la cave, au beau milieu de ce qui avait été un potager, sur la rivière et partout sur ses rives, fourmillait un grand nombre d’espèces de la faune et de la flore locale. Des bactéries invisibles à l’œil nu, des insectes plus ou moins faciles à vivre, des reptiles surtout de petites tailles, des mammifères petits et grands, jusqu’aux oiseaux qui volaient librement au-dessus de la nouvelle demeure de Laurence et de Driss. Sans le savoir, les cinq bipèdes citadins et leurs deux animaux de compagnie bouleversaient tout un écosystème qui avait appris à exister sans devoir composer avec des humains.
Laurence entreprit d’abord de s’occuper du jardin qu’elle voulait rendre joli. Elle s’arma d’une énorme paire de ciseaux en métal et d’autres ustensiles et commença par se charger des mauvaises herbes : elle défrichait, éliminait toutes les plantes qui lui semblaient laides ou inutiles, une hécatombe. Dans la remise, Driss fut ravi de trouver une tondeuse à gazon dont le réservoir contenait encore suffisamment de carburant. Afin de rendre les alentours de leur propriété plus ordonnée, il sortit l’engin, et l’alluma. Un bruit de moteur vint perturber le calme à une centaine de mètres à la ronde, semant l’effroi dans la nature, d’autant que la fumée noire qui s’en échappait était irrespirable. Alors qu’ils jouaient dans le lit de la rivière, les deux garçons n’hésitaient pas à s’emparer de cailloux qu’ils jetaient à la surface pour s’éclabousser, sans se rendre compte qu’ils retiraient leurs abris à des crustacés livrés subitement sans secours aux attaques de leurs prédateurs. Leur chien, encore jeune et turbulent, ne sachant plus où donner du museau, pourchassait les papillons affolés, creusait la terre en arrachant les racines nécessaires à la survie des plantes, ses jeux détruisaient aussi l’habitat d’insectes incapables de vivre au grand jour. Le chat aussi jubilait, il avait à sa disposition un vaste terrain de chasse où les rongeurs dont il raffolait, découvraient bien trop tard son habileté et sa redoutable efficacité. Le petit félin ne mit pas vingt-quatre heures à s’adapter à son nouvel environnement, il en devint le principal prédateur.
En se rencontrant, deux univers qui n’aspiraient pourtant qu’à vivre en paix entraient en collision. Mais, ignorés par les humains, c’était au monde des plantes et des animaux de réagir, d’observer attentivement le comportement des nouveaux venus afin de s’y adapter, puis de trouver rapidement les moyens de cohabiter avec ceux qu’ils considéraient comme des intrus qui leur compliquaient l’existence.

Histoire 06
Pierre Ducrozet

En route vers l’île mystérieuse

La ville flottante largue les amarres. Il règne une belle ambiance à bord. Salomé fait la connaissance d’Octavio, botaniste mexicain, et d’Olabisi, océanologue congolaise, pendant que Kamel échange avec Stacey, peintre néo-zélandaise, et un biologiste brésilien, Roberto.
Ils passent quelques journées ainsi, à courir partout sur le bateau, à rencontrer tout le monde, à ouvrir grands les yeux devant ce qui apparaît au large : immensités bleues, bouts de terres isolées, dauphins qui sautent, et le soleil qui s’étale le soir sur l’horizon rose ardent. C’est magnifique, et les deux amis ne s’en lassent pas.
Des jours passent. L’incroyable ville flottante avance, attachée aux gigantesques voiles. Voilà à quoi elle ressemble :
Photo en pièce jointe
On peut vivre sur ou sous l’eau. On nage avec les orques. La mer devient leur jardin.
Le Tribord accoste une première fois sur les côtes sénégalaises. Chacun part alors faire ses relevés, et on se retrouve à la nuit tombée pour manger des légumes aux noms rares cuits au feu de bois. On s’endort comme ça, dans l’air frais du soir.
 En fait, c’est un peu le tour du monde de Darwin, mais 160 ans plus tard, dit Roberto.
 Oui, c’est ça, dit Kamel qui ne voit pas du tout de quoi il parle.
Réveil à l’aube, on a encore du chemin – le capitaine reprend les commandes. Il reste plus de deux semaines de navigation jusqu’à la fameuse île. Le Tribord file sur les eaux carbone.
Kamel observe ses nouveaux amis qui s’activent sans cesse. Il faut notamment explorer le fond des océans, dont 40% nous sont encore inconnus ! Mais aussi détailler les nouvelles espèces marines, explorer les terres abordées, guetter dans le ciel les oiseaux migrateurs… Le monde est immense et complexe, pense Kamel, accoudé au bastingage, et je ne le connais pas.
Salomé est à côté de lui, qui regarde en silence le soleil se noyer dans l’océan.
Puis ils vont dormir dans leurs petits lits étroits. Salomé aimerait bien tenir la main de Kamel, mais celui-ci s’endort, comme toujours, en deux secondes.
Ils se réveillent avec le mal de mer, se lèvent tout de suite et se mettent au travail : Salomé au piano, Kamel à son ordinateur pour mixer, et chanter aussi. Tout leur matériel est installé dans leur cabine. Ils veulent trouver la meilleure manière de raconter ce voyage.
Et finalement, un matin, quelque chose se dessine au loin.
Une forme, une île.
Terre ! Terre !
Le bateau accoste, et tous les membres de l’équipage se ruent vers l’île, sidérés par sa beauté.
Salomé et Kamel font la connaissance de l’équipe qui vit toute l’année ici. Patrick et Vivian les emmènent faire un grand tour de l’île.
Et là, au premier virage, les voilà qui surgissent de partout : des tigres, des rhinocéros, des oiseaux si beaux dont ils ignorent le nom, des papillons ; il y a même, au loin, un panda qui caresse son enfant.
 Et puis il y a tout ce que vous ne voyez pas, dit Patrick, les insectes, les plantes, tout le tissu du vivant qu’on a implanté ici, d’une complexité et d’une puissance folle.
 Et ça fonctionne ? demande Kamel. Les espèces arrivent à cohabiter ?
 Oui, dit Vivian. On a fait en sorte qu’elles soient « compatibles », qu’elles se connaissent, qu’elles puissent vivre ensemble.
 C’est incroyable, dit Salomé. L’arche de Noé du 21e siècle.
Le soir, toute l’expédition se réunit. Il y a eu des disputes ces derniers jours, dans l’équipe : on n’est pas d’accord sur les directions à prendre. Olabisi, notamment, est en colère :
 C’est artificiel, cette île. C’est pas comme ça qu’on va sauver le monde, en le préservant. Il faut le réinventer, pas le sauvegarder comme sur un disque dur.
 Et puis il y a un problème, dit Caroline : les animaux meurent, ici aussi. Ils ne retrouvent pas leur milieu idéal.
 Ce que vous oubliez, dit Patrick, c’est que ce lieu n’est que provisoire. On se rassemble ici, on sauve, on évite que le tigre du Bengale ou le rhinocéros de Java disparaissent complètement, puis on les laisse se reproduire et repeupler le monde.
 C’est pareil : il faut changer notre manière d’être, sinon on ne changera pas. Ce n’est pas comme ça qu’on va y arriver, dit Olabisi.
 Il y a quand même eu des choses intéressantes. Il y a notamment eu des hybridations nouvelles, quelque part sur l’île, entre certaines espèces. C’est peut-être une voie à suivre.
 On avait dit des alliances entre les espèces, dit Roberto, pas des mélanges.
La conversation court ainsi quand on entend, tout à coup, un grand bruit.
Salomé se retourne vers la porte. Elle passe la tête. Elle n’arrive pas à croire ce qu’elle voit.

Histoire 06
Collège Jean Moulin

2/ D100T’

Le navire se met à tanguer dangereusement. Salomée voit flou et perçoit à peine l’île qui semble s’effondrer.
L’île est submergée, non, pas tout à fait… vite les jumelles !
C’est comme un cratère qui se creuse. Des cascades de pierres se forment.Un glissement de terrain : un trou béant se forme, comme un cratère au milieu de l’île, le bateau tangue sur la mer déchaînée, des creux de plusieurs mètres se forment...Kamel hurle ! La géomètre de l’équipe s’accroche au bastingage, elle sort son sismographe portatif et tente de mesurer l’impact : l’aiguille grimpe, s’affole 4 , 5 sur l’échelle de...mais non , elle dessine des pictogrammes ou plutôt un message codé. Kamel hurle puis devient livide il semble déchiffrer les pictogrammes. Le reste du groupe est tétanisé. Salomé s’agrippe à la porte et serre les dents. L’embarcation tangue de plus belle, la mer est déchaînée. Des vagues immenses submergent le bateau. Kamel et Salomé échangent des regards d’inquiétude puis observent l’extérieur, se tenant à la porte. Un bruit énorme comme une explosion : le bateau s’échoue sur l’île .
Le choc est tellement violent qu’ils restent sonnés quelques instants. Sont-ils les seuls survivants ? Que reste-t-il de l’équipage ? Salomé, toujours cramponnée sur ses jumelles ose s’aventurer hors du bateau, enfin ce qu’il en reste. Kamel la rejoint quelques minutes après choqué de ce qui vient de se passer. Un monde nouveau s’ouvre devant eux. Un oiseau d’une taille gigantesque frôle la chevelure de Kamel. Son chant merveilleux semblable à celui d’une baleine adoucit l’ambiance. Une partie de l’équipage, toujours en vie, rejoint nos deux héros.
Le botaniste, émerveillé par la flore environnante, entraîne tout l’équipage.
C’était des couleurs incroyables et fluorescentes.
Etonné par ce qui vient de se passer, l’équipage décide de descendre dans le cratère. La descente est périlleuse : il faut utiliser des cordes de rappel.
Une lumière rayonnante émane de la roche. La géologue émerveillée, dévoile ce qu’est la source de lumière au reste de l’équipage : ce sont des pierres précieuses aux couleurs fluorescentes qui brillent et remplacent la lumière solaire. Elle essaie d’en détacher un exemplaire mais la parois s’écroule et tout le monde glisse dans un courant d’eau formant un toboggan.
La chute est impressionnante, Salomée s’arrête la première et se penche vers le fond du cratère, elle ne voit rien, la pierre est noie et humide. Plus l’équipage avance plus c’est sombre. Peu à peu, les plantes deviennent luminescentes.
Tout à coup, Salomée sent qu’elle est entourée d’eau, non pas de l’eau transparente, de l’eau noire. Bizarrement, elle n’est pas mouillée. Que contient cette eau ? Elle continue d’avancer sans se préoccuper des autres ! Elle essaie malgré la panique de trouver une sortie mais ne voit rien d’autre que la pierre et l’eau noire.
Derrière elle elle entend les pas de l’équipage qui résonnent. Tout à coup l’eau est aspirée dans un autre cratère.
Salomée regarde autour d’elle, les autres arrivent aussi paniqués. Elle se lance, saute dans le trou et tombe sur de la mousse luminescente. Elle alerte le reste de l’équipage, Kamel répond et tous se retrouvent dans un monde extraordinaire. Un grand arbre domine ce monde nocturne. Des lucioles volent dans l’air. Un énorme lion les fixe dans la nuit. Salomée n’y croit pas : elle se frappe la joue pour se réveiller, mais non, elle ne rêve pas : c’est bien réel enfin irréel…
La lumière jaillit de nouveau laissant apparaître des milliers de cristaux. Un monde nouveau s’offre à eux : des créatures maritimes, méduses phosphorescentes, végétation lumineuse forment un ballet magnifique. Des coquillages inconnus jaillissent de tout côté.
A leur droite, du coin de l’oeil, un visage les observe.Publier le texte de votre chapitre ici...

Histoire 06
Collège clément Marot

3/ Nouvelle chance

C’était un visage masculin incroyablement beau et lisse, sans aucun défaut. Ses yeux étaient blancs et hypnotisants. Sa tête était ronde, sans oreilles. Salomé supposa qu’il entendait grâce aux ultrasons. Il avait de longs cheveux blonds avec des reflets bleutés qui lui arrivaient à la taille. Sa peau était bleue, très pâle, écaillée sauf sur le visage et le ventre. Ses doigts, qu’il tendait vers elle comme pour la capturer, étaient palmés et des griffes menaçantes en ornaient le bout. La créature fit des cercles majestueux et rapides dans l’eau grâce à ses jambes puissantes et à ses pieds palmés.
Soudain, l’homme-poisson se retourna et rejoignit un bancs de créatures identiques. Salomé en remarqua une, avec sa poitrine développée et son visage fin, c’était sûrement une femme. Le bancs tourbillonnait de façon hypnotisante et silencieuse, formant des figures magnifiques de façon parfaitement synchronisée. Au bout de quelques instants, un homme-poisson orné de joyaux de multiples couleurs s’approcha des autres, et d’un coup, les créatures s’arrêtèrent de tourner. Elles déposèrent tous leurs objets de valeur (bagues, colliers...) à ses pieds et partirent précipitamment. L’homme-poisson ramassa les trésors et rejoignit ses gardes qui s’étaient arrêtés plus loin.
Ce monde sous marin était impressionnant. Un étrange système y régnait. Il s’agissait d’une dictature. Monted régentait ce monde divisé en cinq villes, chacune dirigée par l’un de ses acolytes. Le plus effrayant, c’est que les hommes-poissons étaient tous identiques et vivaient tous dans un même décor : mêmes cheveux, mêmes appartements, mêmes immeubles, mêmes meubles... C’était à se demander s’ ils n’étaient pas des clones. Salomé était effrayée : ils ne se rendaient pas compte qu’on les oppressait. Ils n’étaient absolument plus capables de réfléchir par eux mêmes. Tout ça à cause de la nourriture : le Corolus, un bâton de la taille d’une trousse qui servait de repas matin, midi et soir. C’était un bâton coloré, aux extrémités rouges et à l’intérieur bleu et vert. Il était creux, rempli de déchets récupérés dans l’eau associés à une drogue mystérieuse. Cela rendait leur capacité de réflexion basse, voir nulle. Ils se contentaient donc de vivre, sans se poser de questions.
Nos quatre jeunes n’eurent pas le temps d’en découvrir davantage ; de mystérieuses créatures se jetèrent sur eux et le conduisirent en prison .Ce n’était pas une prison comme une autre:elle était construite avec du corail ce qui la rendait encore plus discrète .En rentrant dans cette immense cellule ,les quatre amis virent d’autres humains dont le visage leur parut familier .
"Bonjour messieurs ,qui êtes -vous ?Et que faites vous ici ?"demanda Adrien .
Un homme prit la parole et dit :"Bonjours jeunes gens , je m’appelle Alain Colas et mon ami ici présent est Eric Tabarly ."Il fut interrompu par l’intervention soudaine de Salomé qui s’exclama :"Quoi ?Vous n’êtes pas censés avoir disparu dans le naufrage de votre bateau ?"
Eric Tabarly prit la parole à son tour et répondit :"C’est ce qu’ils disent dans les journaux mais en vérité nous avons découvert un monde qui paraissait utopique car derrière ce masque se trouve une dictature très stricte et gouvernée par un être au corps de méduse et au visage d’homme appelé Monted.
Un surveillant fit alors irruption dans la cellule et avoua que lui-même ne supportait plus le dictateur, Monted comme d’ailleurs la plupart des habitants.
" Il faut absolument renverser ce tyran et je peux vous aider !" dit le surveillant.
Les quatre jeunes et les deux navigateurs décidèrent de se joindre à la rébellion afin de rendre au peuple sa liberté. Durant toute la nuit ils préparèrent un plan pour s’introduire dans le palais Monted.
Mais le lendemain matin, c’est Monted lui-même qui les fit conduire dans son palais où il leurs proposa un marché : soit ils deviennent ses serviteurs, soit c’est la mort immédiate.
Salomé, Adrien , Carlota et Kamel mal à l’aise , essayèrent de discuter et de débattre pour trouver un compromis mais Monted s’impatienta , s’énerva et décida de les éxécuter lui-même.
Il s’empara d’une hache et s’ apprêtait à leur couper la tête ; Jimbé ,un homme -poisson rebelle s’interposa entre les jeunes et la hache . Il la brisa et lança un signal : la rébellion attaqua l’armée de Monted et les jeunes se mélèrent au combat mais ne furent guèrent efficaces car ils n’avaient aucun entrainement ; il coururent se réfugier dans une autre piece . durant la mêlé, Monted reçut un coup et perdit connaissance . Privée de son chef , son armée était en déroute .
Monted fut envoyé en prison et Jimbé devint roi.
Sollicités par le nouveau souverain, les quatres jeunes proposèrent des idées pour ce nouveau monde :"Vous devez êtres libres d’élire un représentant qui vous correspond grâce à un tout nouveau systène électoral. Que votre peuple tout entier élise un représentant pour chacune des cinq grandes villes de votre espace sous-marin. Chaque habitant sera libre et égal en droit. Plus personne ne vous interdira de vous instruire, au contraire ! Des bibliothèques, des cinémas, des théâtres, des écoles... seront à votre disposition. Si cette nouvelle vie ne vous plaît pas, vous pourrez en changer et aller ailleurs en sachant que toute les dictatures doivent devenir petit à petit des démocraties représentatives, comme celle que nous vous proposons.
Ce monde utopique doit pouvoir être transposé grâce à un portail océanique permettant de se déplacer entre les mers, les océans et les pays. Le passage sera en forme de disque, en spirale. On entrera à l’intérieur et on arrivera dans un tunnel qui permettra de choisir où l’on veut aller. On parviendra ainsi à l’endroit choisi. Il y aura plusieurs portails dans le monde sur terre et dans l’eau. "
Kamel, Carlota, Adrien et Salomé imaginèrent ainsi pouvoir transporter le monde utopique qu’ils vennaient de découvrir dans leur pays respectif : Kamel au Maroc, Carlota en Espagne, Adrien en Italie, Salomé en France, et pourquoi pas ailleurs...
Mais nos quatre jeunes allèrent plus loin encore et prposèrent à toutes les espèces de construire ensemble un grand aspirateur capable de transformer les déchets qui polluent les fonds marins en coquillages ; cet aspirateur d’un nouveau type serait une sorte de filtre géant capable de laisser s’échapper l’eau et de retenir les déchets. Les hommes-poissons promèneraient un très long tuyau sur les fonds marins et les coquillages ainsi fabriqués pourraient décorer les habitations comme les plages.

Histoire 06
Collège Molière 1

4/ L’écologie et un nouveau départ

Le système de transformation des déchets fonctionnait pour le moment très bien. Les deux sociétés, hommes-poissons et humains, devenaient de plus en plus coopératives entre elles. La transformation de tous les déchets était bientôt terminée et il ne restait plus qu’à disposer les coquillages de sorte à décorer les environs. Soudain, un grand bruit sourd résonna derrière la plage… Kamel se retourna et vit alors une colline bouger, mais ce qu’il ne savait pas, c’est qu’il ne s’agissait pas d’un relief mais d’une bête gigantesque de la forme d’une tortue. Elle se réveillait d’un long sommeil. Tout impressionnés et tétanisés par cet évènement inattendu, ils se regardaient, incrédules. Salomé brisa le silence disant :
« Mais qu’est ce que c’est…
 Je me présente, je suis Felix, dit-il en baillant.
 C-co comment ? balbutia Kamel.
 Je vous ai dit que je m’appelais Felix, répéta la tortue géante un peu vexée. »

Après de longues minutes de présentation, ils s’aperçurent qu’il n’était pas dangereux et qu’il s’était réveillé d’un sommeil d’environ soixante mille ans, à cause de bruits provenant de la machine de transformation des déchets. Kamel et Salomé lui expliquèrent alors leur situation et il se proposa de les aider dans leur entreprise. À son tour, lui aussi leur raconta son histoire : il était en fait le gardien de cette merveilleuse île, même s’il passait son temps à dormir puisque qu’il ne se réveillait en moyenne que tous les cent mille ans. Les présentations terminées, Felix, étonnamment doué à la nage, alla voir les hommes-poissons et aida tout le monde à disposer les coquillages au fond de la mer, ce qui leur fit gagner un temps précieux. Cette drôle de journée se finit enfin et la nuit tomba. Tout le monde était très euphorique après une telle rencontre. Malheureusement, Kamel, Salomé et tous les autres membres de la mission savaient que leur expédition serait bientôt terminée et qu’ils devraient donc quitter ce joli paradis. Le lendemain, ils devraient démonter et ranger le campement.

Au matin, lorsque Kamel et Salomé se réveillèrent, Félix s’était déjà replongé dans un profond sommeil. Ils profitèrent un instant d’un des derniers levers de soleil dans ce paradis terrestre. Petit à petit, l’horizon laissait paraitre le soleil, le ciel était magnifique, d’une couleur dorée… ils avaient rarement vu un aussi beau spectacle. Ils se débarbouillèrent et prirent leur petit-déjeuner. Maintenant, il fallait reprendre le travail. Ils remercièrent les hommes-poissons pour leur aide et démontèrent le campement. À midi, ils avaient déjà fini de rassembler toutes leurs affaires sur le bateau. L’équipage leva l’ancre, ils saluèrent leurs nouveaux amis avant de repartir vers leur foyer.

Sur le pont, alors que le bateau voguait vers l’Europe, Salomé et Kamel se remémoraient leurs merveilleuses aventures ; sur leurs visages, on pouvait lire la fierté d’avoir accompli leur mission, mais on pouvait également apercevoir l’envie d’aventures aussi extraordinaires que celle qu’ils venaient de vivre. Sans rien dire, ils s’étaient compris et savaient qu’ils ne rentreraient finalement pas chez eux, qu’ils avaient envie de transmettre au monde tout ce qu’ils avaient appris sur l’île, avec les hommes-poissons et Félix… Salomé et Kamel décidèrent donc de partir en quête de nouvelles aventures.

Soixante années ont passé… Assis au coin du feu avec leurs arrière-petits-enfants, Kamel et Salomé esquissent quelques mouvements de hip-hop et se mettent à chanter :

Après toutes ces aventures
Au sein de cette îl’ si nature,
On aurait dû r’trouver Adam
Et rentrer sag’ment à Paname

Mais on a choisi d’ prendr’ le large
De poursuivre notre voyage
Et de voguer vers l’horizon
Sans emporter de cargaison

Nous avons fait le tour du monde
Bermudes, Gibraltar, Cap-Horn,
Bravant l’écum’, tout’ voil’ dehors,
Que l’ soleil brille, que l’ tonnerr’ gronde !

Nos aventures incroyables
Elles étaient inimaginables
On n’ pourra jamais l’oublier
La mer nous a beaucoup portés
Et elle restera dans nos cœurs !
Nous avons eu tant de bonheur
Mêm’ si nous sommes fatigués
Car nous avons beaucoup vogué.
Tellement de joie partagée
Car nous étions tous rassemblés !

C’était une douce matinée
Sous la fin’ brume de la rosée
À bord d’un superbe navire
Nous avons surmonté le pire

Au beau milieu du Pacifique
Nous étions au moment critique
Attaqués par de vils Pirates
Qui croyaient que la terre est plate !

Dans un combat interminable
Avec un courage admirable
Harrassés, on a triomphé
Malgré tout’ les difficultés

Nos aventures incroyables
Elles étaient inimaginables
On n’pourra jamais l’oublier
La mer nous a beaucoup portés
Et elle restera dans nos cœurs !
Nous avons eu tant de bonheur
Même si nous sommes fatigués
Car nous avons beaucoup vogué.
Tellement de joie partagée
Car nous étions tous rassemblés !

Nous fûmes ballotés par les flots
Dans une si grande étendue d’eau
Nous rencontrâmes des animaux
Singes, griffons, tortues, oiseaux

Et nous devînmes écolos
Au milieu d’ tous ces animaux
Qu’il soient dangereux ou malheureux
Ou mêm’ probablement les deux

Et nous avons tout visité
Bravant tempêtes et dangers
Découvrant des merveilles uniques
Dans des archipels fantastiques

Nos aventures incroyables
Elles étaient inimaginables
On n’pourra jamais l’oublier
La mer nous a beaucoup portés
Et elle restera dans nos cœurs !
Nous avons eu tant de bonheur
Même si nous sommes fatigués
Car nous avons beaucoup vogué.
Tellement de joie partagée
Car nous étions tous rassemblés !

Notre séjour extraordinaire
Nous a fait chavirer dans l’air
Pleins d’aventure et d’sensations
Le regard droit vers la passion !

En arrivant sur une autre île
Qui s’appelait « Laola Île »
Nous avons été étonnés
D’y trouver autant de beauté

Admirant l’ îl’ spectaculaire
On sut qu’ l’ endroit allait nous plaire
On s’est installé quelques mois
Puis on est repartis comme ça !

Nos aventures incroyables
Elles étaient inimaginables
On n’pourra jamais l’oublier
La mer nous a beaucoup portés
Et elle restera dans nos cœurs !
Nous avons eu tant de bonheur
Même si nous sommes fatigués
Car nous avons beaucoup vogué.
Tellement de joie partagée
Car nous étions tous rassemblés !

Histoire 06
Pierre Ducrozet

En route vers l’île mystérieuse

La ville flottante largue les amarres. Il règne une belle ambiance à bord. Salomé fait la connaissance d’Octavio, botaniste mexicain, et d’Olabisi, océanologue congolaise, pendant que Kamel échange avec Stacey, peintre néo-zélandaise, et un biologiste brésilien, Roberto.
Ils passent quelques journées ainsi, à courir partout sur le bateau, à rencontrer tout le monde, à ouvrir grands les yeux devant ce qui apparaît au large : immensités bleues, bouts de terres isolées, dauphins qui sautent, et le soleil qui s’étale le soir sur l’horizon rose ardent. C’est magnifique, et les deux amis ne s’en lassent pas.
Des jours passent. L’incroyable ville flottante avance, attachée aux gigantesques voiles. Voilà à quoi elle ressemble :
Photo en pièce jointe
On peut vivre sur ou sous l’eau. On nage avec les orques. La mer devient leur jardin.
Le Tribord accoste une première fois sur les côtes sénégalaises. Chacun part alors faire ses relevés, et on se retrouve à la nuit tombée pour manger des légumes aux noms rares cuits au feu de bois. On s’endort comme ça, dans l’air frais du soir.
 En fait, c’est un peu le tour du monde de Darwin, mais 160 ans plus tard, dit Roberto.
 Oui, c’est ça, dit Kamel qui ne voit pas du tout de quoi il parle.
Réveil à l’aube, on a encore du chemin – le capitaine reprend les commandes. Il reste plus de deux semaines de navigation jusqu’à la fameuse île. Le Tribord file sur les eaux carbone.
Kamel observe ses nouveaux amis qui s’activent sans cesse. Il faut notamment explorer le fond des océans, dont 40% nous sont encore inconnus ! Mais aussi détailler les nouvelles espèces marines, explorer les terres abordées, guetter dans le ciel les oiseaux migrateurs… Le monde est immense et complexe, pense Kamel, accoudé au bastingage, et je ne le connais pas.
Salomé est à côté de lui, qui regarde en silence le soleil se noyer dans l’océan.
Puis ils vont dormir dans leurs petits lits étroits. Salomé aimerait bien tenir la main de Kamel, mais celui-ci s’endort, comme toujours, en deux secondes.
Ils se réveillent avec le mal de mer, se lèvent tout de suite et se mettent au travail : Salomé au piano, Kamel à son ordinateur pour mixer, et chanter aussi. Tout leur matériel est installé dans leur cabine. Ils veulent trouver la meilleure manière de raconter ce voyage.
Et finalement, un matin, quelque chose se dessine au loin.
Une forme, une île.
Terre ! Terre !
Le bateau accoste, et tous les membres de l’équipage se ruent vers l’île, sidérés par sa beauté.
Salomé et Kamel font la connaissance de l’équipe qui vit toute l’année ici. Patrick et Vivian les emmènent faire un grand tour de l’île.
Et là, au premier virage, les voilà qui surgissent de partout : des tigres, des rhinocéros, des oiseaux si beaux dont ils ignorent le nom, des papillons ; il y a même, au loin, un panda qui caresse son enfant.
 Et puis il y a tout ce que vous ne voyez pas, dit Patrick, les insectes, les plantes, tout le tissu du vivant qu’on a implanté ici, d’une complexité et d’une puissance folle.
 Et ça fonctionne ? demande Kamel. Les espèces arrivent à cohabiter ?
 Oui, dit Vivian. On a fait en sorte qu’elles soient « compatibles », qu’elles se connaissent, qu’elles puissent vivre ensemble.
 C’est incroyable, dit Salomé. L’arche de Noé du 21e siècle.
Le soir, toute l’expédition se réunit. Il y a eu des disputes ces derniers jours, dans l’équipe : on n’est pas d’accord sur les directions à prendre. Olabisi, notamment, est en colère :
 C’est artificiel, cette île. C’est pas comme ça qu’on va sauver le monde, en le préservant. Il faut le réinventer, pas le sauvegarder comme sur un disque dur.
 Et puis il y a un problème, dit Caroline : les animaux meurent, ici aussi. Ils ne retrouvent pas leur milieu idéal.
 Ce que vous oubliez, dit Patrick, c’est que ce lieu n’est que provisoire. On se rassemble ici, on sauve, on évite que le tigre du Bengale ou le rhinocéros de Java disparaissent complètement, puis on les laisse se reproduire et repeupler le monde.
 C’est pareil : il faut changer notre manière d’être, sinon on ne changera pas. Ce n’est pas comme ça qu’on va y arriver, dit Olabisi.
 Il y a quand même eu des choses intéressantes. Il y a notamment eu des hybridations nouvelles, quelque part sur l’île, entre certaines espèces. C’est peut-être une voie à suivre.
 On avait dit des alliances entre les espèces, dit Roberto, pas des mélanges.
La conversation court ainsi quand on entend, tout à coup, un grand bruit.
Salomé se retourne vers la porte. Elle passe la tête. Elle n’arrive pas à croire ce qu’elle voit.

Histoire 06
Collège Jean Moulin

2/ D100T’

Le navire se met à tanguer dangereusement. Salomée voit flou et perçoit à peine l’île qui semble s’effondrer.
L’île est submergée, non, pas tout à fait… vite les jumelles !
C’est comme un cratère qui se creuse. Des cascades de pierres se forment.Un glissement de terrain : un trou béant se forme, comme un cratère au milieu de l’île, le bateau tangue sur la mer déchaînée, des creux de plusieurs mètres se forment...Kamel hurle ! La géomètre de l’équipe s’accroche au bastingage, elle sort son sismographe portatif et tente de mesurer l’impact : l’aiguille grimpe, s’affole 4 , 5 sur l’échelle de...mais non , elle dessine des pictogrammes ou plutôt un message codé. Kamel hurle puis devient livide il semble déchiffrer les pictogrammes. Le reste du groupe est tétanisé. Salomé s’agrippe à la porte et serre les dents. L’embarcation tangue de plus belle, la mer est déchaînée. Des vagues immenses submergent le bateau. Kamel et Salomé échangent des regards d’inquiétude puis observent l’extérieur, se tenant à la porte. Un bruit énorme comme une explosion : le bateau s’échoue sur l’île .
Le choc est tellement violent qu’ils restent sonnés quelques instants. Sont-ils les seuls survivants ? Que reste-t-il de l’équipage ? Salomé, toujours cramponnée sur ses jumelles ose s’aventurer hors du bateau, enfin ce qu’il en reste. Kamel la rejoint quelques minutes après choqué de ce qui vient de se passer. Un monde nouveau s’ouvre devant eux. Un oiseau d’une taille gigantesque frôle la chevelure de Kamel. Son chant merveilleux semblable à celui d’une baleine adoucit l’ambiance. Une partie de l’équipage, toujours en vie, rejoint nos deux héros.
Le botaniste, émerveillé par la flore environnante, entraîne tout l’équipage.
C’était des couleurs incroyables et fluorescentes.
Etonné par ce qui vient de se passer, l’équipage décide de descendre dans le cratère. La descente est périlleuse : il faut utiliser des cordes de rappel.
Une lumière rayonnante émane de la roche. La géologue émerveillée, dévoile ce qu’est la source de lumière au reste de l’équipage : ce sont des pierres précieuses aux couleurs fluorescentes qui brillent et remplacent la lumière solaire. Elle essaie d’en détacher un exemplaire mais la parois s’écroule et tout le monde glisse dans un courant d’eau formant un toboggan.
La chute est impressionnante, Salomée s’arrête la première et se penche vers le fond du cratère, elle ne voit rien, la pierre est noie et humide. Plus l’équipage avance plus c’est sombre. Peu à peu, les plantes deviennent luminescentes.
Tout à coup, Salomée sent qu’elle est entourée d’eau, non pas de l’eau transparente, de l’eau noire. Bizarrement, elle n’est pas mouillée. Que contient cette eau ? Elle continue d’avancer sans se préoccuper des autres ! Elle essaie malgré la panique de trouver une sortie mais ne voit rien d’autre que la pierre et l’eau noire.
Derrière elle elle entend les pas de l’équipage qui résonnent. Tout à coup l’eau est aspirée dans un autre cratère.
Salomée regarde autour d’elle, les autres arrivent aussi paniqués. Elle se lance, saute dans le trou et tombe sur de la mousse luminescente. Elle alerte le reste de l’équipage, Kamel répond et tous se retrouvent dans un monde extraordinaire. Un grand arbre domine ce monde nocturne. Des lucioles volent dans l’air. Un énorme lion les fixe dans la nuit. Salomée n’y croit pas : elle se frappe la joue pour se réveiller, mais non, elle ne rêve pas : c’est bien réel enfin irréel…
La lumière jaillit de nouveau laissant apparaître des milliers de cristaux. Un monde nouveau s’offre à eux : des créatures maritimes, méduses phosphorescentes, végétation lumineuse forment un ballet magnifique. Des coquillages inconnus jaillissent de tout côté.
A leur droite, du coin de l’oeil, un visage les observe.Publier le texte de votre chapitre ici...

Histoire 06
Collège clément Marot

3/ Nouvelle chance

C’était un visage masculin incroyablement beau et lisse, sans aucun défaut. Ses yeux étaient blancs et hypnotisants. Sa tête était ronde, sans oreilles. Salomé supposa qu’il entendait grâce aux ultrasons. Il avait de longs cheveux blonds avec des reflets bleutés qui lui arrivaient à la taille. Sa peau était bleue, très pâle, écaillée sauf sur le visage et le ventre. Ses doigts, qu’il tendait vers elle comme pour la capturer, étaient palmés et des griffes menaçantes en ornaient le bout. La créature fit des cercles majestueux et rapides dans l’eau grâce à ses jambes puissantes et à ses pieds palmés.
Soudain, l’homme-poisson se retourna et rejoignit un bancs de créatures identiques. Salomé en remarqua une, avec sa poitrine développée et son visage fin, c’était sûrement une femme. Le bancs tourbillonnait de façon hypnotisante et silencieuse, formant des figures magnifiques de façon parfaitement synchronisée. Au bout de quelques instants, un homme-poisson orné de joyaux de multiples couleurs s’approcha des autres, et d’un coup, les créatures s’arrêtèrent de tourner. Elles déposèrent tous leurs objets de valeur (bagues, colliers...) à ses pieds et partirent précipitamment. L’homme-poisson ramassa les trésors et rejoignit ses gardes qui s’étaient arrêtés plus loin.
Ce monde sous marin était impressionnant. Un étrange système y régnait. Il s’agissait d’une dictature. Monted régentait ce monde divisé en cinq villes, chacune dirigée par l’un de ses acolytes. Le plus effrayant, c’est que les hommes-poissons étaient tous identiques et vivaient tous dans un même décor : mêmes cheveux, mêmes appartements, mêmes immeubles, mêmes meubles... C’était à se demander s’ ils n’étaient pas des clones. Salomé était effrayée : ils ne se rendaient pas compte qu’on les oppressait. Ils n’étaient absolument plus capables de réfléchir par eux mêmes. Tout ça à cause de la nourriture : le Corolus, un bâton de la taille d’une trousse qui servait de repas matin, midi et soir. C’était un bâton coloré, aux extrémités rouges et à l’intérieur bleu et vert. Il était creux, rempli de déchets récupérés dans l’eau associés à une drogue mystérieuse. Cela rendait leur capacité de réflexion basse, voir nulle. Ils se contentaient donc de vivre, sans se poser de questions.
Nos quatre jeunes n’eurent pas le temps d’en découvrir davantage ; de mystérieuses créatures se jetèrent sur eux et le conduisirent en prison .Ce n’était pas une prison comme une autre:elle était construite avec du corail ce qui la rendait encore plus discrète .En rentrant dans cette immense cellule ,les quatre amis virent d’autres humains dont le visage leur parut familier .
"Bonjour messieurs ,qui êtes -vous ?Et que faites vous ici ?"demanda Adrien .
Un homme prit la parole et dit :"Bonjours jeunes gens , je m’appelle Alain Colas et mon ami ici présent est Eric Tabarly ."Il fut interrompu par l’intervention soudaine de Salomé qui s’exclama :"Quoi ?Vous n’êtes pas censés avoir disparu dans le naufrage de votre bateau ?"
Eric Tabarly prit la parole à son tour et répondit :"C’est ce qu’ils disent dans les journaux mais en vérité nous avons découvert un monde qui paraissait utopique car derrière ce masque se trouve une dictature très stricte et gouvernée par un être au corps de méduse et au visage d’homme appelé Monted.
Un surveillant fit alors irruption dans la cellule et avoua que lui-même ne supportait plus le dictateur, Monted comme d’ailleurs la plupart des habitants.
" Il faut absolument renverser ce tyran et je peux vous aider !" dit le surveillant.
Les quatre jeunes et les deux navigateurs décidèrent de se joindre à la rébellion afin de rendre au peuple sa liberté. Durant toute la nuit ils préparèrent un plan pour s’introduire dans le palais Monted.
Mais le lendemain matin, c’est Monted lui-même qui les fit conduire dans son palais où il leurs proposa un marché : soit ils deviennent ses serviteurs, soit c’est la mort immédiate.
Salomé, Adrien , Carlota et Kamel mal à l’aise , essayèrent de discuter et de débattre pour trouver un compromis mais Monted s’impatienta , s’énerva et décida de les éxécuter lui-même.
Il s’empara d’une hache et s’ apprêtait à leur couper la tête ; Jimbé ,un homme -poisson rebelle s’interposa entre les jeunes et la hache . Il la brisa et lança un signal : la rébellion attaqua l’armée de Monted et les jeunes se mélèrent au combat mais ne furent guèrent efficaces car ils n’avaient aucun entrainement ; il coururent se réfugier dans une autre piece . durant la mêlé, Monted reçut un coup et perdit connaissance . Privée de son chef , son armée était en déroute .
Monted fut envoyé en prison et Jimbé devint roi.
Sollicités par le nouveau souverain, les quatres jeunes proposèrent des idées pour ce nouveau monde :"Vous devez êtres libres d’élire un représentant qui vous correspond grâce à un tout nouveau systène électoral. Que votre peuple tout entier élise un représentant pour chacune des cinq grandes villes de votre espace sous-marin. Chaque habitant sera libre et égal en droit. Plus personne ne vous interdira de vous instruire, au contraire ! Des bibliothèques, des cinémas, des théâtres, des écoles... seront à votre disposition. Si cette nouvelle vie ne vous plaît pas, vous pourrez en changer et aller ailleurs en sachant que toute les dictatures doivent devenir petit à petit des démocraties représentatives, comme celle que nous vous proposons.
Ce monde utopique doit pouvoir être transposé grâce à un portail océanique permettant de se déplacer entre les mers, les océans et les pays. Le passage sera en forme de disque, en spirale. On entrera à l’intérieur et on arrivera dans un tunnel qui permettra de choisir où l’on veut aller. On parviendra ainsi à l’endroit choisi. Il y aura plusieurs portails dans le monde sur terre et dans l’eau. "
Kamel, Carlota, Adrien et Salomé imaginèrent ainsi pouvoir transporter le monde utopique qu’ils vennaient de découvrir dans leur pays respectif : Kamel au Maroc, Carlota en Espagne, Adrien en Italie, Salomé en France, et pourquoi pas ailleurs...
Mais nos quatre jeunes allèrent plus loin encore et prposèrent à toutes les espèces de construire ensemble un grand aspirateur capable de transformer les déchets qui polluent les fonds marins en coquillages ; cet aspirateur d’un nouveau type serait une sorte de filtre géant capable de laisser s’échapper l’eau et de retenir les déchets. Les hommes-poissons promèneraient un très long tuyau sur les fonds marins et les coquillages ainsi fabriqués pourraient décorer les habitations comme les plages.

Histoire 06
Collège Molière 1

4/ L’écologie et un nouveau départ

Le système de transformation des déchets fonctionnait pour le moment très bien. Les deux sociétés, hommes-poissons et humains, devenaient de plus en plus coopératives entre elles. La transformation de tous les déchets était bientôt terminée et il ne restait plus qu’à disposer les coquillages de sorte à décorer les environs. Soudain, un grand bruit sourd résonna derrière la plage… Kamel se retourna et vit alors une colline bouger, mais ce qu’il ne savait pas, c’est qu’il ne s’agissait pas d’un relief mais d’une bête gigantesque de la forme d’une tortue. Elle se réveillait d’un long sommeil. Tout impressionnés et tétanisés par cet évènement inattendu, ils se regardaient, incrédules. Salomé brisa le silence disant :
« Mais qu’est ce que c’est…
 Je me présente, je suis Felix, dit-il en baillant.
 C-co comment ? balbutia Kamel.
 Je vous ai dit que je m’appelais Felix, répéta la tortue géante un peu vexée. »

Après de longues minutes de présentation, ils s’aperçurent qu’il n’était pas dangereux et qu’il s’était réveillé d’un sommeil d’environ soixante mille ans, à cause de bruits provenant de la machine de transformation des déchets. Kamel et Salomé lui expliquèrent alors leur situation et il se proposa de les aider dans leur entreprise. À son tour, lui aussi leur raconta son histoire : il était en fait le gardien de cette merveilleuse île, même s’il passait son temps à dormir puisque qu’il ne se réveillait en moyenne que tous les cent mille ans. Les présentations terminées, Felix, étonnamment doué à la nage, alla voir les hommes-poissons et aida tout le monde à disposer les coquillages au fond de la mer, ce qui leur fit gagner un temps précieux. Cette drôle de journée se finit enfin et la nuit tomba. Tout le monde était très euphorique après une telle rencontre. Malheureusement, Kamel, Salomé et tous les autres membres de la mission savaient que leur expédition serait bientôt terminée et qu’ils devraient donc quitter ce joli paradis. Le lendemain, ils devraient démonter et ranger le campement.

Au matin, lorsque Kamel et Salomé se réveillèrent, Félix s’était déjà replongé dans un profond sommeil. Ils profitèrent un instant d’un des derniers levers de soleil dans ce paradis terrestre. Petit à petit, l’horizon laissait paraitre le soleil, le ciel était magnifique, d’une couleur dorée… ils avaient rarement vu un aussi beau spectacle. Ils se débarbouillèrent et prirent leur petit-déjeuner. Maintenant, il fallait reprendre le travail. Ils remercièrent les hommes-poissons pour leur aide et démontèrent le campement. À midi, ils avaient déjà fini de rassembler toutes leurs affaires sur le bateau. L’équipage leva l’ancre, ils saluèrent leurs nouveaux amis avant de repartir vers leur foyer.

Sur le pont, alors que le bateau voguait vers l’Europe, Salomé et Kamel se remémoraient leurs merveilleuses aventures ; sur leurs visages, on pouvait lire la fierté d’avoir accompli leur mission, mais on pouvait également apercevoir l’envie d’aventures aussi extraordinaires que celle qu’ils venaient de vivre. Sans rien dire, ils s’étaient compris et savaient qu’ils ne rentreraient finalement pas chez eux, qu’ils avaient envie de transmettre au monde tout ce qu’ils avaient appris sur l’île, avec les hommes-poissons et Félix… Salomé et Kamel décidèrent donc de partir en quête de nouvelles aventures.

Soixante années ont passé… Assis au coin du feu avec leurs arrière-petits-enfants, Kamel et Salomé esquissent quelques mouvements de hip-hop et se mettent à chanter :

Après toutes ces aventures
Au sein de cette îl’ si nature,
On aurait dû r’trouver Adam
Et rentrer sag’ment à Paname

Mais on a choisi d’ prendr’ le large
De poursuivre notre voyage
Et de voguer vers l’horizon
Sans emporter de cargaison

Nous avons fait le tour du monde
Bermudes, Gibraltar, Cap-Horn,
Bravant l’écum’, tout’ voil’ dehors,
Que l’ soleil brille, que l’ tonnerr’ gronde !

Nos aventures incroyables
Elles étaient inimaginables
On n’ pourra jamais l’oublier
La mer nous a beaucoup portés
Et elle restera dans nos cœurs !
Nous avons eu tant de bonheur
Mêm’ si nous sommes fatigués
Car nous avons beaucoup vogué.
Tellement de joie partagée
Car nous étions tous rassemblés !

C’était une douce matinée
Sous la fin’ brume de la rosée
À bord d’un superbe navire
Nous avons surmonté le pire

Au beau milieu du Pacifique
Nous étions au moment critique
Attaqués par de vils Pirates
Qui croyaient que la terre est plate !

Dans un combat interminable
Avec un courage admirable
Harrassés, on a triomphé
Malgré tout’ les difficultés

Nos aventures incroyables
Elles étaient inimaginables
On n’pourra jamais l’oublier
La mer nous a beaucoup portés
Et elle restera dans nos cœurs !
Nous avons eu tant de bonheur
Même si nous sommes fatigués
Car nous avons beaucoup vogué.
Tellement de joie partagée
Car nous étions tous rassemblés !

Nous fûmes ballotés par les flots
Dans une si grande étendue d’eau
Nous rencontrâmes des animaux
Singes, griffons, tortues, oiseaux

Et nous devînmes écolos
Au milieu d’ tous ces animaux
Qu’il soient dangereux ou malheureux
Ou mêm’ probablement les deux

Et nous avons tout visité
Bravant tempêtes et dangers
Découvrant des merveilles uniques
Dans des archipels fantastiques

Nos aventures incroyables
Elles étaient inimaginables
On n’pourra jamais l’oublier
La mer nous a beaucoup portés
Et elle restera dans nos cœurs !
Nous avons eu tant de bonheur
Même si nous sommes fatigués
Car nous avons beaucoup vogué.
Tellement de joie partagée
Car nous étions tous rassemblés !

Notre séjour extraordinaire
Nous a fait chavirer dans l’air
Pleins d’aventure et d’sensations
Le regard droit vers la passion !

En arrivant sur une autre île
Qui s’appelait « Laola Île »
Nous avons été étonnés
D’y trouver autant de beauté

Admirant l’ îl’ spectaculaire
On sut qu’ l’ endroit allait nous plaire
On s’est installé quelques mois
Puis on est repartis comme ça !

Nos aventures incroyables
Elles étaient inimaginables
On n’pourra jamais l’oublier
La mer nous a beaucoup portés
Et elle restera dans nos cœurs !
Nous avons eu tant de bonheur
Même si nous sommes fatigués
Car nous avons beaucoup vogué.
Tellement de joie partagée
Car nous étions tous rassemblés !