Prologue
La décision de quitter la ville pour s’installer à la campagne murissait depuis plusieurs années dans l’esprit de Monsieur et Madame Morin-Diallo. Les problèmes d’asthme de Sarah, la petite dernière, et les plaintes incessantes des voisins lorsque les jumeaux Lucas et Salomon jouaient dans la cour de leur résidence du centre-ville de Lyon avaient fini par les convaincre de faire le grand saut. Alors, un matin d’août, les cinq Lyonnais accompagnés de leur chien et de leur chat s’étaient installés dans un coin reculé d’Ardèche au bord de la rivière la Bourges, dans une jolie maison de pierre abandonnée depuis seulement six mois. La santé déclinante du couple de retraités qui y avait vécu les avait poussés à rejoindre la vallée non loin d’un centre hospitalier et des services qu’il proposait aux personnes âgées. Les parents Morin-Diallo, Laurence et Driss, tout sourires, se réjouissaient. Enfin ils réalisaient leur rêve, offraient à leurs enfants de sept et douze ans un cadre de vie proche de la vie sauvage, où l’air était peu pollué et qui permettrait à leur progéniture d’évoluer au grand air, dans un milieu sain au plus près de la nature. Dès les premiers jours, la respiration de Sarah se fit plus fluide, aucun accès de toux à déplorer, son teint s’était éclairci, elle était radieuse, son père et sa mère s’en félicitait. Quant aux garçons, ils n’en revenaient pas de disposer d’un terrain de jeu qui leur semblait illimité. Ils couraient dans les bois, dévalaient les pentes à s’en couper le souffle, sautaient dans les cascades, s’aspergeaient d’eau dans la rivière, hurlant et riant sans déranger personne, un vrai bonheur.
Or, ce dont aucun d’entre eux ne se doutait, c’était que le vide de la maison qu’ils venaient d’investir n’était qu’apparent. En effet, cachés dans les nombreux recoins des deux étages que les Morin-Diallo occupaient, ainsi que dans le grenier, dans la cave, au beau milieu de ce qui avait été un potager, sur la rivière et partout sur ses rives, fourmillait un grand nombre d’espèces de la faune et de la flore locale. Des bactéries invisibles à l’œil nu, des insectes plus ou moins faciles à vivre, des reptiles surtout de petites tailles, des mammifères petits et grands, jusqu’aux oiseaux qui volaient librement au-dessus de la nouvelle demeure de Laurence et de Driss. Sans le savoir, les cinq bipèdes citadins et leurs deux animaux de compagnie bouleversaient tout un écosystème qui avait appris à exister sans devoir composer avec des humains.
Laurence entreprit d’abord de s’occuper du jardin qu’elle voulait rendre joli. Elle s’arma d’une énorme paire de ciseaux en métal et d’autres ustensiles et commença par se charger des mauvaises herbes : elle défrichait, éliminait toutes les plantes qui lui semblaient laides ou inutiles, une hécatombe. Dans la remise, Driss fut ravi de trouver une tondeuse à gazon dont le réservoir contenait encore suffisamment de carburant. Afin de rendre les alentours de leur propriété plus ordonnée, il sortit l’engin, et l’alluma. Un bruit de moteur vint perturber le calme à une centaine de mètres à la ronde, semant l’effroi dans la nature, d’autant que la fumée noire qui s’en échappait était irrespirable. Alors qu’ils jouaient dans le lit de la rivière, les deux garçons n’hésitaient pas à s’emparer de cailloux qu’ils jetaient à la surface pour s’éclabousser, sans se rendre compte qu’ils retiraient leurs abris à des crustacés livrés subitement sans secours aux attaques de leurs prédateurs. Leur chien, encore jeune et turbulent, ne sachant plus où donner du museau, pourchassait les papillons affolés, creusait la terre en arrachant les racines nécessaires à la survie des plantes, ses jeux détruisaient aussi l’habitat d’insectes incapables de vivre au grand jour. Le chat aussi jubilait, il avait à sa disposition un vaste terrain de chasse où les rongeurs dont il raffolait, découvraient bien trop tard son habileté et sa redoutable efficacité. Le petit félin ne mit pas vingt-quatre heures à s’adapter à son nouvel environnement, il en devint le principal prédateur.
En se rencontrant, deux univers qui n’aspiraient pourtant qu’à vivre en paix entraient en collision. Mais, ignorés par les humains, c’était au monde des plantes et des animaux de réagir, d’observer attentivement le comportement des nouveaux venus afin de s’y adapter, puis de trouver rapidement les moyens de cohabiter avec ceux qu’ils considéraient comme des intrus qui leur compliquaient l’existence.
Il pleut des mots
Assis sous le manguier, j’ouvre la voix.
Pour ajouter au jour, lumière et tendresse pleines.
Au pied du char des dieux, chantent les oiseaux, tremble le poème.
Le livre du souvenir s’effeuille, c’est l’automne comme en témoignent ces feuilles mortes à terre.
À ciel ouvert j’écris, vertige.
Je.
Fixe mes pensées dans mon carnet de soleils, il pleut.
Des mots qui fondent, des mots.
Qui font de chaque instant sur le fil, un éloge du temps de vivre.
Il pleut des mots, d’azur et d’espérance.
Des mots qui dansent, des mots, qui chantent, des mots, qui slament, des mots qui maudissent la fatalité, des mots, qui disent "va, vis, vibre, libre deviens", des mots, chevaux de feu qui courent le coeur, des mots, qui tracent chemin sur la mer.
Il pleut, des mots.
2/ Enfants de l’instant nous sommes
Enfant de l’instant, je suis né pour parler dans la cour.
Rire et courir.
J’ai envie de passer du bon temps avec des amis. J’aime sortir dehors, aller aux Caraïbes.
Ma passion, c’est les jeux et le foot sous le soleil !
Je n’ai pas envie de danser sur le dance floor.
Je n’aime pas l’école.
Je n’aime pas le printemps.
Je vois le coucher du soleil, cela m’émerveille.
Enfant de l’instant je suis né pour faire de la moto, jouer au foot, manger au snack,
faire du vélo, jouer à Fifa.
Etre joyeux, vivre ma vie, m’amuser.
Enfant de l’instant, je suis né pour réussir mes buts dans la vie jusqu’à ce que j’en puisse plus. Par exemple, apprendre l’alphabet jusqu’à mes sept ans, jouer au foot jusqu’à mes dix ans, à mes quatorze ans commencer à fumer. Comme tout le monde, aller à l’école, se marier, faire des enfants.
Je suis né pour m’endormir sous le soleil et me réveiller sous le soleil endimanché, me détendre sur une étendue d’herbe avec un petit air de calypso.
Au bord d’une rive, pendant un temps printanier j’aimerais chalouper et m’envoler comme une colombe. Avant que l’automne me fasse tomber sous le clapotis de mes souvenirs.
Enfants de l’instant, nous sommes nés pour aimer lire, chalouper l’été sur le balcon avec un petit air de calypso. Personne ne pourra nous empêcher de fumer l’herbe Tagada puis tourner nos pas. Nous sommes nés pour accomplir nos missions de vie jusqu’au bout et pas s’asseoir sur une chaise fatiguée à écouter la radio et mourir avec une meuf qui nous sourdine.
Enfant de l’instant, je suis né pour combler mes parents
Occuper ma place dans ce monde
J’aime la lecture, le cinéma, les jeux vidéo
J’aime la musique, surtout celle de mes îles d’origine - Guadeloupe et Martinique Regarder les photos de famille est une chose que j’affectionne, c’est un moment privilégié avec mes parents et mes frères.
J’aime les vacances aux Antilles, ce qui me permet de voir ma famille
Et de passer du temps avec eux.
Mes lectures favorites sont centrées sur la BD et les mangas Mon rêve : être trillardaire
Enfant de l’instant, je suis né pour aimer l’argent, pour réussir dans ma vie aussi pour avoir un corps de rêve.
Pour aimer la moto, la famille, j’ai passé tant de moments avec eux.
Mes années de souvenirs que je n’oublierai jamais.
Je suis née pour briller, faire de ma vie un chemin tracé à ma manière, être celle qu’on admire, respecte, prend en exemple, modèle.
Je suis née pour réussir mon avenir, rendre fière ma famille du chemin que j’ai réalisé et pouvoir plus que subvenir à leurs besoins.
Pour sauver le monde, venir en aide aux plus démunis et faire de ce monde un monde meilleur où on se sent bien.
Aider les gens, prendre soin de mes parents et profiter de chaque instant de mon temps pour atteindre mes objectifs.
Etre une femme d’affaire pour subvenir au besoin de ma famille
Avoir deux enfants
Vivre jusqu’à cent ans si Dieu le veut
Ma foi, ma croyance :
expliquez-moi pourquoi tant d’inégalités entre les blancs et les noirs ?
Des noirs exportés en Europe.
Est-ce une force ?
Chanter pour résoudre cela !
Enfant de l’instant je suis née pour rétablir les vérités :
La folie qui envahit les peines, difficile pour les pauvres de leur ressembler. Les noirs qui voyagent pour travailler dans le froid sous l’ordre de blanc. Etre détesté
à cause de leurs couleurs de peau ou leurs cheveux crépus.
Cela ne plut pas à Mandela.
Ce brave homme s’est battu pour eux, ce brave homme a persévéré.
Sa loyauté admirable !
La déportation des noirs en Europe ... une conscience dégradée !
La misère est si belle !
Mi corazón llora !
Ces pauvres sont si moches, moi je les trouve beaux.
Plaire à qui, pour quoi faire ?
Entre vous et moi qui s’aime le plus ? Qui souffre le plus ?
De la richesse dans nos âmes, de la misère dans nos yeux.
Rien n’est plus comme avant comme les gens !
Je leur souhaite un avenir heureux ! Peace ! To je zivlenjeje ...
Je suis né pour avoir des rimes plein la tête et faire la fête.
Pendant ces soirées cette boisson m’a ensorcelé, ce nectar me fait briller du matin au soir, c’est comme la lumière d’une bombe
Tout est trop sombre
N’essaie pas de te battre si t’as la mentalité comme si t’étais une batte
Fais gaffe, dans la vie y’en a ils vont vouloir te mettre un coup de patte
Attention
Ce n’est pas beau à voir, personne n’a hâte
Dans la vie, sois pas petit, impose ton respect
Je suis blanc, c’est pas pour ça que je reste sur un banc Matheo oui c’est moi
Je resterai dans une bonne voie sur cet air ou sur ma voix
Sur cette musique et dans ma joie.
Je suis né pour briller, voyager avec mes amis noirs ou blancs et ma famille
Et assumer qui je suis.
Toi qui, quand t’étais enfant, aimais voyager, ce qui à présent s’avère compliqué à réaliser. La lumière disparut lorsque la guerre commença. Tu décides de te battre pour garder cette clarté. Mais tu sais que lorsque tu seras adolescent, tu devras faire le nécessaire pour la récupérer. Tu dois faire preuve d’énormément de volonté car tu es dans un climat de guerre qui rend tout difficile.
Lorsque la guerre a pris fin, devenu adolescent, tu retrouves cette illumination.
Suite à ça, une immense joie se met à briller en toi.
Le printemps arrive à grands pas et les cauchemars ne s’arrêtent pas. Ça me fait tourner la tête toutes ces moqueries malhonnêtes.
Je devrais pouvoir être le maître et de mon corps et de mes pensées. Tant d’années sont passées, sans même pouvoir m’exprimer.
A force de la fermer, ma voix a fortement rouillé.
Plus de vie, plus de temps à moi.
Je surveille sans cesse mes arrières avant qu’il m’arrive quoi que ce soit.
Enfant de l’instant
Nous sommes nés pour accomplir de grandes choses, faire avancer le monde. Mais malgré ce que nous avons enduré, on garde le sourire et l’espoir que les évènements du passé ne referont plus surface.
Enfant de l’instant je suis né pour ne pas aimer l’école
Les traîtres qui chaloupent
Les cours de Mathématiques à neuf heures où je comprends rien. Mes envies sont vivre ma jeunesse, devenir riche et vivre mes envies
Vivre en paix
Que je revienne dans le passé et que me reviennent les années folles
Quand on mourait seulement de rire
Enfant de l’instant, je suis né pour revivre la joie, le rire, les petites rigolades qui valent des millions. Les années passent et année après année, les gens se rappellent de plus en plus du passé, pensant que le passé c’est mieux que le futur.
Mais sans passé, il n’y a pas de futur. Une société dégoutée dans le présent.
La jeunesse s’éloigne des adultes. Les adultes pensent que ...
La jeunesse se fatigue
Plus vite
Ils aiment jouer aux jeux vidéos.
Ils ne font même plus de sport
Pour eux la vie c’est ça
Ils ne veulent pas baisser les stores et ils continuent à jouer.
Pour se lever, pour aller aux toilettes, ils prennent leur téléphone.
Faire des succès sur les jeux, même la nuit, quand il n’y a plus de soleil,
ils continuent encore et encore, ils n’ont peur de rien
ils ne se gênent pas, ils aident personne, ne font rien même sortir dehors avec leur ami.
Lire pour les adolescents c’est dur.
C’est dur de les faire sortir de la chambre ou de la maison.
Ils ne prennent jamais le léger soleil du matin.
Enfants de l’instant nous sommes nés pour honorer nos parents, prendre notre temps
avoir des enfants
Ne pas aller donner beaucoup d’efforts pour avoir le réconfort
Atteindre nos objectifs de la vie et prendre du plaisir
On est prêts pour l’avenir
Enfants de n’instant, nous sommes nées tout d’abord pour rendre fiers nos parents, avoir les moyens, aider nos familles en cas de besoin, voyager et découvrir le monde.
Nous sommes aimables, serviables, parfois têtues et spontanées.
Même si c’est souvent difficile d’expliquer pourquoi, avec le temps, tout s’estompera.
Train de vie ...
Un jour viendra où nous prendrons chacun différents parchemins.
Nous ne pourrons plus empêcher le temps de passer, à ce stade il nous restera que les photos comme souvenirs.
Un jour viendra où nos corps seront usés, des rides commenceront à se tracer.
Et nous pensions qu’à mourir de rire !
Les rires, les souvenirs, les années palpitantes sont terminées. Les temps passés. La vie et la jeunesse s’éloignent, il est l’heure de s’arrêter, de se reposer et de repenser au temps passé.
Un jour viendra où nous allons chacun nous séparer pour prendre le chemin de la vie, nous battre pour réaliser nos rêves les plus chers si Dieu le veut.
Et malgré les péripéties, nous pourrons enfin dire « on a réussi », garder les meilleurs souvenirs.
Que l’on s’éloigne pour mieux se retrouver.
3/ Titre du chapitre
Partir d’Amsterdam à Rotterdam
D’île en île jusqu’au Brésil
De l’Atlantique au Pacifique
Puis Belém, bel air singulière atmosphère.
Petit port pêcheur noyé de couleurs
Qui apaisent et réveillent le cœur.
Voiles au vent,
Scintillant sur l’océan, Jagandas jouant ;
Mouvement.
Crasseuses, boueuses, bourbeuses eaux
Senteurs et odeurs du marché de sept heures
Café, coton, cacahuètes, cacao, coco, cocaïne
Cahin-cahant
Claudiquant
A quand le pélican ?
Boutiques de broutilles, brouhaha de la ville.
Géante mais accueillante, envoutante
S’amarrer, débarquer, arrivés étrangers.
Paolo appela :
"passagers, c’ est par là !"
le perroquet répéta :
" et s’ il te parle s’ il te cherche dis-leur qu’ on est marié"
Salomé
Deux guides et deux gardes
Deux gars me regardent
Pénétrons le poumon
De la Terre
Forêt de feuillus,
Bienvenue
Déjà deux heures... deux heures
Que nous marchons,
Cherchons.
La forêt sombre, sombre en une ombre
En moi,
Je suis l’ombre.
Tentes de toiles, sous les étoiles lève le voile de mes rêves.
Chercher du bois,
Veiller le soir
Sous la lueur des flammes
Avaler
Cette bouillie infâme.
Couché à peine,
Petits tapotements sur ma tête,
Mon oreille, je me réveille.
Insecte miteux devant mes yeux.
Dans mon regard,
Le noir, la moire, mémoire.
Sans trop d’effort,
Stylomatophore,
Surgit dans l’aurore.
Symphalangus, octopus, phyteseiulus,
Tout ces mots,
Me sont venus.
Tous aussi beaux que Venus.
Hylobatracien, martien.
Petite molgule, funambule sous la Lune.
Esprit brouillé, réveillé,
Scientifiques enragés.
Les hauteurs qui conquièrent nos cœurs,
La pauvreté me rend malheureuse :
Ces rues toutes crasseuses.
"Là j’suis dans l’barrio j’ai pas le temps pour toi" Mario
’Faut pas avoir pitié comme Kisame.
On a peur que de lui au chapeau de paille.
Sur le pont, les pompons des marins, pointant le lointain, les embruns miroitant, le soleil embrasant les côtes rougeoyantes : décor flamboyant .
Découvertes et aventure, souvenirs vagues naviguant dans leurs têtes tels un navire dans l’océan . Idées dérivantes et amoureuses, Kamel pensif, Salomé heureuse.
Dans le fond des océans
Indhy-Léa / Camelia
Moi Jack Sparrow
je suis maître de mon bateau
Je suis un pirate,
ma direction, jamais je ne la rate
Dans les Caraïbes je navigue,
où règnent les immenses vagues
Mais j’abats toujours l’ennemi,
surtout Jones Davy
Ayoub / Kilian
Et moi Barbe Noire
je ne broie que du noir
Matthieu / Alexandru
L’océan est-il si vaste et si profond qu’il devient un danger ?
Ses vagues puissantes et sonores viennent caresser les rochers.
Sous sa surface, un monde mystérieux,
où des créatures évoluent.
Dauphins, baleines, poissons...
Qui l’eut cru ?
Laure / Maëlys
Voila que j’entends,
le chant mystérieux de l’océan
serait-ce des baleines ou des sirènes ?
Dans ce vaste royaume
Où règne Poseidon
C’est la maison de tous les poissons
Les baleines sont les mères
De ce royaume éphémère
Elles sont imposantes
Et font ce qui leur chante
Elles sont aimées et acclamées
Par tous et à jamais
Je m’endormais
Et, apaisé
Je regardais
Le soleil se coucher
Hugo / Elouan
Quand je pense à l’océan,
Mon esprit divague,
Et sur le bruit des vagues,
Je m’endors doucement,
C’est le bruit des mouettes qui me réveille,
Ces bêtes m’émerveillent,
Elles transpercent les flots,
A la recherche d’un cabillaud,
Leur bec puissant,
Déchire la chair,
Coupe les artères,
Et fais jaillir le sang,
Mais ces reines des airs,
Ne sont pas que sanguinaires,
Elles sont les plus belles,
Et leur divinité n’est pas qu’artificielle,
A moitié dans le ciel,
A moitié dans la mer,
Elles sont extraordinaires,
Et font tout de leurs ailes.
Timothée
Et l’océan est si vaste
Si profond et si las
Ses vagues déférentes
Sont si déferlantes
Qu’elles viennent avec puissance
S’écraser sur les rives
Pour nous enivrer
De leur beauté
Ilektra / Raphaëlle
Rose sur le ponton
Le visage face au vent
Jack derrière elle
Ses bras l’agrippant
Le soleil se couchait
Tout flamboyant
Leurs cœurs battaient
Vraiment vivants.
Le guetteur avait les jumelles à la main,
L’iceberg n’était plus très loin,
Le bateau allait le heurter de plein fouet,
Et au fond de la mer il s’échouerait.
Le navire bascula,
Tout le monde cria,
Rose glissa Jack la rattrapa
Sur le son des violons déchaînés, Le Titanic coulait
Insubmersible il était surnommé
À présent, c’est une épave oubliée.
Phase d’édition et d’illustration - Ne pas écrire dans cette case
Ne pas écrire dans cette case
Il pleut des mots
Assis sous le manguier, j’ouvre la voix.
Pour ajouter au jour, lumière et tendresse pleines.
Au pied du char des dieux, chantent les oiseaux, tremble le poème.
Le livre du souvenir s’effeuille, c’est l’automne comme en témoignent ces feuilles mortes à terre.
À ciel ouvert j’écris, vertige.
Je.
Fixe mes pensées dans mon carnet de soleils, il pleut.
Des mots qui fondent, des mots.
Qui font de chaque instant sur le fil, un éloge du temps de vivre.
Il pleut des mots, d’azur et d’espérance.
Des mots qui dansent, des mots, qui chantent, des mots, qui slament, des mots qui maudissent la fatalité, des mots, qui disent "va, vis, vibre, libre deviens", des mots, chevaux de feu qui courent le coeur, des mots, qui tracent chemin sur la mer.
Il pleut, des mots.
2/ Enfants de l’instant nous sommes
Enfant de l’instant, je suis né pour parler dans la cour.
Rire et courir.
J’ai envie de passer du bon temps avec des amis. J’aime sortir dehors, aller aux Caraïbes.
Ma passion, c’est les jeux et le foot sous le soleil !
Je n’ai pas envie de danser sur le dance floor.
Je n’aime pas l’école.
Je n’aime pas le printemps.
Je vois le coucher du soleil, cela m’émerveille.
Enfant de l’instant je suis né pour faire de la moto, jouer au foot, manger au snack,
faire du vélo, jouer à Fifa.
Etre joyeux, vivre ma vie, m’amuser.
Enfant de l’instant, je suis né pour réussir mes buts dans la vie jusqu’à ce que j’en puisse plus. Par exemple, apprendre l’alphabet jusqu’à mes sept ans, jouer au foot jusqu’à mes dix ans, à mes quatorze ans commencer à fumer. Comme tout le monde, aller à l’école, se marier, faire des enfants.
Je suis né pour m’endormir sous le soleil et me réveiller sous le soleil endimanché, me détendre sur une étendue d’herbe avec un petit air de calypso.
Au bord d’une rive, pendant un temps printanier j’aimerais chalouper et m’envoler comme une colombe. Avant que l’automne me fasse tomber sous le clapotis de mes souvenirs.
Enfants de l’instant, nous sommes nés pour aimer lire, chalouper l’été sur le balcon avec un petit air de calypso. Personne ne pourra nous empêcher de fumer l’herbe Tagada puis tourner nos pas. Nous sommes nés pour accomplir nos missions de vie jusqu’au bout et pas s’asseoir sur une chaise fatiguée à écouter la radio et mourir avec une meuf qui nous sourdine.
Enfant de l’instant, je suis né pour combler mes parents
Occuper ma place dans ce monde
J’aime la lecture, le cinéma, les jeux vidéo
J’aime la musique, surtout celle de mes îles d’origine - Guadeloupe et Martinique Regarder les photos de famille est une chose que j’affectionne, c’est un moment privilégié avec mes parents et mes frères.
J’aime les vacances aux Antilles, ce qui me permet de voir ma famille
Et de passer du temps avec eux.
Mes lectures favorites sont centrées sur la BD et les mangas Mon rêve : être trillardaire
Enfant de l’instant, je suis né pour aimer l’argent, pour réussir dans ma vie aussi pour avoir un corps de rêve.
Pour aimer la moto, la famille, j’ai passé tant de moments avec eux.
Mes années de souvenirs que je n’oublierai jamais.
Je suis née pour briller, faire de ma vie un chemin tracé à ma manière, être celle qu’on admire, respecte, prend en exemple, modèle.
Je suis née pour réussir mon avenir, rendre fière ma famille du chemin que j’ai réalisé et pouvoir plus que subvenir à leurs besoins.
Pour sauver le monde, venir en aide aux plus démunis et faire de ce monde un monde meilleur où on se sent bien.
Aider les gens, prendre soin de mes parents et profiter de chaque instant de mon temps pour atteindre mes objectifs.
Etre une femme d’affaire pour subvenir au besoin de ma famille
Avoir deux enfants
Vivre jusqu’à cent ans si Dieu le veut
Ma foi, ma croyance :
expliquez-moi pourquoi tant d’inégalités entre les blancs et les noirs ?
Des noirs exportés en Europe.
Est-ce une force ?
Chanter pour résoudre cela !
Enfant de l’instant je suis née pour rétablir les vérités :
La folie qui envahit les peines, difficile pour les pauvres de leur ressembler. Les noirs qui voyagent pour travailler dans le froid sous l’ordre de blanc. Etre détesté
à cause de leurs couleurs de peau ou leurs cheveux crépus.
Cela ne plut pas à Mandela.
Ce brave homme s’est battu pour eux, ce brave homme a persévéré.
Sa loyauté admirable !
La déportation des noirs en Europe ... une conscience dégradée !
La misère est si belle !
Mi corazón llora !
Ces pauvres sont si moches, moi je les trouve beaux.
Plaire à qui, pour quoi faire ?
Entre vous et moi qui s’aime le plus ? Qui souffre le plus ?
De la richesse dans nos âmes, de la misère dans nos yeux.
Rien n’est plus comme avant comme les gens !
Je leur souhaite un avenir heureux ! Peace ! To je zivlenjeje ...
Je suis né pour avoir des rimes plein la tête et faire la fête.
Pendant ces soirées cette boisson m’a ensorcelé, ce nectar me fait briller du matin au soir, c’est comme la lumière d’une bombe
Tout est trop sombre
N’essaie pas de te battre si t’as la mentalité comme si t’étais une batte
Fais gaffe, dans la vie y’en a ils vont vouloir te mettre un coup de patte
Attention
Ce n’est pas beau à voir, personne n’a hâte
Dans la vie, sois pas petit, impose ton respect
Je suis blanc, c’est pas pour ça que je reste sur un banc Matheo oui c’est moi
Je resterai dans une bonne voie sur cet air ou sur ma voix
Sur cette musique et dans ma joie.
Je suis né pour briller, voyager avec mes amis noirs ou blancs et ma famille
Et assumer qui je suis.
Toi qui, quand t’étais enfant, aimais voyager, ce qui à présent s’avère compliqué à réaliser. La lumière disparut lorsque la guerre commença. Tu décides de te battre pour garder cette clarté. Mais tu sais que lorsque tu seras adolescent, tu devras faire le nécessaire pour la récupérer. Tu dois faire preuve d’énormément de volonté car tu es dans un climat de guerre qui rend tout difficile.
Lorsque la guerre a pris fin, devenu adolescent, tu retrouves cette illumination.
Suite à ça, une immense joie se met à briller en toi.
Le printemps arrive à grands pas et les cauchemars ne s’arrêtent pas. Ça me fait tourner la tête toutes ces moqueries malhonnêtes.
Je devrais pouvoir être le maître et de mon corps et de mes pensées. Tant d’années sont passées, sans même pouvoir m’exprimer.
A force de la fermer, ma voix a fortement rouillé.
Plus de vie, plus de temps à moi.
Je surveille sans cesse mes arrières avant qu’il m’arrive quoi que ce soit.
Enfant de l’instant
Nous sommes nés pour accomplir de grandes choses, faire avancer le monde. Mais malgré ce que nous avons enduré, on garde le sourire et l’espoir que les évènements du passé ne referont plus surface.
Enfant de l’instant je suis né pour ne pas aimer l’école
Les traîtres qui chaloupent
Les cours de Mathématiques à neuf heures où je comprends rien. Mes envies sont vivre ma jeunesse, devenir riche et vivre mes envies
Vivre en paix
Que je revienne dans le passé et que me reviennent les années folles
Quand on mourait seulement de rire
Enfant de l’instant, je suis né pour revivre la joie, le rire, les petites rigolades qui valent des millions. Les années passent et année après année, les gens se rappellent de plus en plus du passé, pensant que le passé c’est mieux que le futur.
Mais sans passé, il n’y a pas de futur. Une société dégoutée dans le présent.
La jeunesse s’éloigne des adultes. Les adultes pensent que ...
La jeunesse se fatigue
Plus vite
Ils aiment jouer aux jeux vidéos.
Ils ne font même plus de sport
Pour eux la vie c’est ça
Ils ne veulent pas baisser les stores et ils continuent à jouer.
Pour se lever, pour aller aux toilettes, ils prennent leur téléphone.
Faire des succès sur les jeux, même la nuit, quand il n’y a plus de soleil,
ils continuent encore et encore, ils n’ont peur de rien
ils ne se gênent pas, ils aident personne, ne font rien même sortir dehors avec leur ami.
Lire pour les adolescents c’est dur.
C’est dur de les faire sortir de la chambre ou de la maison.
Ils ne prennent jamais le léger soleil du matin.
Enfants de l’instant nous sommes nés pour honorer nos parents, prendre notre temps
avoir des enfants
Ne pas aller donner beaucoup d’efforts pour avoir le réconfort
Atteindre nos objectifs de la vie et prendre du plaisir
On est prêts pour l’avenir
Enfants de n’instant, nous sommes nées tout d’abord pour rendre fiers nos parents, avoir les moyens, aider nos familles en cas de besoin, voyager et découvrir le monde.
Nous sommes aimables, serviables, parfois têtues et spontanées.
Même si c’est souvent difficile d’expliquer pourquoi, avec le temps, tout s’estompera.
Train de vie ...
Un jour viendra où nous prendrons chacun différents parchemins.
Nous ne pourrons plus empêcher le temps de passer, à ce stade il nous restera que les photos comme souvenirs.
Un jour viendra où nos corps seront usés, des rides commenceront à se tracer.
Et nous pensions qu’à mourir de rire !
Les rires, les souvenirs, les années palpitantes sont terminées. Les temps passés. La vie et la jeunesse s’éloignent, il est l’heure de s’arrêter, de se reposer et de repenser au temps passé.
Un jour viendra où nous allons chacun nous séparer pour prendre le chemin de la vie, nous battre pour réaliser nos rêves les plus chers si Dieu le veut.
Et malgré les péripéties, nous pourrons enfin dire « on a réussi », garder les meilleurs souvenirs.
Que l’on s’éloigne pour mieux se retrouver.
3/ Titre du chapitre
Partir d’Amsterdam à Rotterdam
D’île en île jusqu’au Brésil
De l’Atlantique au Pacifique
Puis Belém, bel air singulière atmosphère.
Petit port pêcheur noyé de couleurs
Qui apaisent et réveillent le cœur.
Voiles au vent,
Scintillant sur l’océan, Jagandas jouant ;
Mouvement.
Crasseuses, boueuses, bourbeuses eaux
Senteurs et odeurs du marché de sept heures
Café, coton, cacahuètes, cacao, coco, cocaïne
Cahin-cahant
Claudiquant
A quand le pélican ?
Boutiques de broutilles, brouhaha de la ville.
Géante mais accueillante, envoutante
S’amarrer, débarquer, arrivés étrangers.
Paolo appela :
"passagers, c’ est par là !"
le perroquet répéta :
" et s’ il te parle s’ il te cherche dis-leur qu’ on est marié"
Salomé
Deux guides et deux gardes
Deux gars me regardent
Pénétrons le poumon
De la Terre
Forêt de feuillus,
Bienvenue
Déjà deux heures... deux heures
Que nous marchons,
Cherchons.
La forêt sombre, sombre en une ombre
En moi,
Je suis l’ombre.
Tentes de toiles, sous les étoiles lève le voile de mes rêves.
Chercher du bois,
Veiller le soir
Sous la lueur des flammes
Avaler
Cette bouillie infâme.
Couché à peine,
Petits tapotements sur ma tête,
Mon oreille, je me réveille.
Insecte miteux devant mes yeux.
Dans mon regard,
Le noir, la moire, mémoire.
Sans trop d’effort,
Stylomatophore,
Surgit dans l’aurore.
Symphalangus, octopus, phyteseiulus,
Tout ces mots,
Me sont venus.
Tous aussi beaux que Venus.
Hylobatracien, martien.
Petite molgule, funambule sous la Lune.
Esprit brouillé, réveillé,
Scientifiques enragés.
Les hauteurs qui conquièrent nos cœurs,
La pauvreté me rend malheureuse :
Ces rues toutes crasseuses.
"Là j’suis dans l’barrio j’ai pas le temps pour toi" Mario
’Faut pas avoir pitié comme Kisame.
On a peur que de lui au chapeau de paille.
Sur le pont, les pompons des marins, pointant le lointain, les embruns miroitant, le soleil embrasant les côtes rougeoyantes : décor flamboyant .
Découvertes et aventure, souvenirs vagues naviguant dans leurs têtes tels un navire dans l’océan . Idées dérivantes et amoureuses, Kamel pensif, Salomé heureuse.
Dans le fond des océans
Indhy-Léa / Camelia
Moi Jack Sparrow
je suis maître de mon bateau
Je suis un pirate,
ma direction, jamais je ne la rate
Dans les Caraïbes je navigue,
où règnent les immenses vagues
Mais j’abats toujours l’ennemi,
surtout Jones Davy
Ayoub / Kilian
Et moi Barbe Noire
je ne broie que du noir
Matthieu / Alexandru
L’océan est-il si vaste et si profond qu’il devient un danger ?
Ses vagues puissantes et sonores viennent caresser les rochers.
Sous sa surface, un monde mystérieux,
où des créatures évoluent.
Dauphins, baleines, poissons...
Qui l’eut cru ?
Laure / Maëlys
Voila que j’entends,
le chant mystérieux de l’océan
serait-ce des baleines ou des sirènes ?
Dans ce vaste royaume
Où règne Poseidon
C’est la maison de tous les poissons
Les baleines sont les mères
De ce royaume éphémère
Elles sont imposantes
Et font ce qui leur chante
Elles sont aimées et acclamées
Par tous et à jamais
Je m’endormais
Et, apaisé
Je regardais
Le soleil se coucher
Hugo / Elouan
Quand je pense à l’océan,
Mon esprit divague,
Et sur le bruit des vagues,
Je m’endors doucement,
C’est le bruit des mouettes qui me réveille,
Ces bêtes m’émerveillent,
Elles transpercent les flots,
A la recherche d’un cabillaud,
Leur bec puissant,
Déchire la chair,
Coupe les artères,
Et fais jaillir le sang,
Mais ces reines des airs,
Ne sont pas que sanguinaires,
Elles sont les plus belles,
Et leur divinité n’est pas qu’artificielle,
A moitié dans le ciel,
A moitié dans la mer,
Elles sont extraordinaires,
Et font tout de leurs ailes.
Timothée
Et l’océan est si vaste
Si profond et si las
Ses vagues déférentes
Sont si déferlantes
Qu’elles viennent avec puissance
S’écraser sur les rives
Pour nous enivrer
De leur beauté
Ilektra / Raphaëlle
Rose sur le ponton
Le visage face au vent
Jack derrière elle
Ses bras l’agrippant
Le soleil se couchait
Tout flamboyant
Leurs cœurs battaient
Vraiment vivants.
Le guetteur avait les jumelles à la main,
L’iceberg n’était plus très loin,
Le bateau allait le heurter de plein fouet,
Et au fond de la mer il s’échouerait.
Le navire bascula,
Tout le monde cria,
Rose glissa Jack la rattrapa
Sur le son des violons déchaînés, Le Titanic coulait
Insubmersible il était surnommé
À présent, c’est une épave oubliée.
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