Prologue
La décision de quitter la ville pour s’installer à la campagne murissait depuis plusieurs années dans l’esprit de Monsieur et Madame Morin-Diallo. Les problèmes d’asthme de Sarah, la petite dernière, et les plaintes incessantes des voisins lorsque les jumeaux Lucas et Salomon jouaient dans la cour de leur résidence du centre-ville de Lyon avaient fini par les convaincre de faire le grand saut. Alors, un matin d’août, les cinq Lyonnais accompagnés de leur chien et de leur chat s’étaient installés dans un coin reculé d’Ardèche au bord de la rivière la Bourges, dans une jolie maison de pierre abandonnée depuis seulement six mois. La santé déclinante du couple de retraités qui y avait vécu les avait poussés à rejoindre la vallée non loin d’un centre hospitalier et des services qu’il proposait aux personnes âgées. Les parents Morin-Diallo, Laurence et Driss, tout sourires, se réjouissaient. Enfin ils réalisaient leur rêve, offraient à leurs enfants de sept et douze ans un cadre de vie proche de la vie sauvage, où l’air était peu pollué et qui permettrait à leur progéniture d’évoluer au grand air, dans un milieu sain au plus près de la nature. Dès les premiers jours, la respiration de Sarah se fit plus fluide, aucun accès de toux à déplorer, son teint s’était éclairci, elle était radieuse, son père et sa mère s’en félicitait. Quant aux garçons, ils n’en revenaient pas de disposer d’un terrain de jeu qui leur semblait illimité. Ils couraient dans les bois, dévalaient les pentes à s’en couper le souffle, sautaient dans les cascades, s’aspergeaient d’eau dans la rivière, hurlant et riant sans déranger personne, un vrai bonheur.
Or, ce dont aucun d’entre eux ne se doutait, c’était que le vide de la maison qu’ils venaient d’investir n’était qu’apparent. En effet, cachés dans les nombreux recoins des deux étages que les Morin-Diallo occupaient, ainsi que dans le grenier, dans la cave, au beau milieu de ce qui avait été un potager, sur la rivière et partout sur ses rives, fourmillait un grand nombre d’espèces de la faune et de la flore locale. Des bactéries invisibles à l’œil nu, des insectes plus ou moins faciles à vivre, des reptiles surtout de petites tailles, des mammifères petits et grands, jusqu’aux oiseaux qui volaient librement au-dessus de la nouvelle demeure de Laurence et de Driss. Sans le savoir, les cinq bipèdes citadins et leurs deux animaux de compagnie bouleversaient tout un écosystème qui avait appris à exister sans devoir composer avec des humains.
Laurence entreprit d’abord de s’occuper du jardin qu’elle voulait rendre joli. Elle s’arma d’une énorme paire de ciseaux en métal et d’autres ustensiles et commença par se charger des mauvaises herbes : elle défrichait, éliminait toutes les plantes qui lui semblaient laides ou inutiles, une hécatombe. Dans la remise, Driss fut ravi de trouver une tondeuse à gazon dont le réservoir contenait encore suffisamment de carburant. Afin de rendre les alentours de leur propriété plus ordonnée, il sortit l’engin, et l’alluma. Un bruit de moteur vint perturber le calme à une centaine de mètres à la ronde, semant l’effroi dans la nature, d’autant que la fumée noire qui s’en échappait était irrespirable. Alors qu’ils jouaient dans le lit de la rivière, les deux garçons n’hésitaient pas à s’emparer de cailloux qu’ils jetaient à la surface pour s’éclabousser, sans se rendre compte qu’ils retiraient leurs abris à des crustacés livrés subitement sans secours aux attaques de leurs prédateurs. Leur chien, encore jeune et turbulent, ne sachant plus où donner du museau, pourchassait les papillons affolés, creusait la terre en arrachant les racines nécessaires à la survie des plantes, ses jeux détruisaient aussi l’habitat d’insectes incapables de vivre au grand jour. Le chat aussi jubilait, il avait à sa disposition un vaste terrain de chasse où les rongeurs dont il raffolait, découvraient bien trop tard son habileté et sa redoutable efficacité. Le petit félin ne mit pas vingt-quatre heures à s’adapter à son nouvel environnement, il en devint le principal prédateur.
En se rencontrant, deux univers qui n’aspiraient pourtant qu’à vivre en paix entraient en collision. Mais, ignorés par les humains, c’était au monde des plantes et des animaux de réagir, d’observer attentivement le comportement des nouveaux venus afin de s’y adapter, puis de trouver rapidement les moyens de cohabiter avec ceux qu’ils considéraient comme des intrus qui leur compliquaient l’existence.
1/ Dans la maison au bord de la Bourges
La petite souris avait élu domicile dans la maison au bord de la Bourges vers la fin du printemps dernier, peu avant de mettre bas ses six petits. Elle avait choisi de s’installer dans le calme du grenier, un excellent refuge qui la protégeait de la lumière pendant ses longues heures de sommeil de la journée, et lui proposait une excellente base de repli après les escapades nocturnes qui lui permettait de se rassasier et de nourrir sa progéniture.
Tout se passait à merveille depuis des mois, elle coulait des jours tranquilles, mais vers la fin de l’été, son univers s’était assombri avec l’arrivée d’humains et de deux monstres à quatre pattes. Avec leurs meubles et leurs énormes machines en métal qui faisait énormément de bruit, ils avaient totalement changé la géographie de la maison. Par chance ils ne s’étaient pas encore aventuré dans le grenier et la souris avait vite compris que ces étranges individus, contrairement à elle, vivaient le jour et dormaient la nuit. Et puis le nombre d’imposants objets avec lesquels ils encombraient l’espace offraient encore plus de possibilités de se dissimuler, ce qui facilitait ses déplacements vers l’extérieur, il s’agissait juste d’éviter la proximité du chat et du chien. Mais alors qu’elle pensait s’accommoder de cette soudaine invasion, une nuit où la souris partit comme à son habitude chasser des grillons, des chenilles ou d’autres petits insectes, elle s’arrêta net sur le porche de la maison et constata qu’à l’extérieur aussi tout avait changé, elle se retrouvait devant un paysage apocalyptique
Il avait suffi d’une journée pour que l’endroit qui la veille encore abondait de proies deviennent un désert de sillons de terre retournée. Son cœur battait à rompre sa petite poitrine. Elle s’appuya sur ses pattes arrière pour voir ce qu’il en était un peu plus avant, mais d’aussi loin qu’elle pouvait regarder, tout était dévasté. Elle renifla l’air, observa les alentours, s’arrêta en scrutant l’obscurité en direction de la rivière et se dit que ce serait peut-être l’occasion d’y aller chercher des petits escargots. Mais la lune presque pleine éclairait dangereusement l’espace entre elle et le cours d’eau où l’herbe avait été coupé très court, cette hypothèse et le chemin à découvert jusqu’à la rive l’exposait trop à l’assaut d’un rapace. La sourit stressait, elle pensait à ses petits sans savoir comment soulager leur faim. Dans le doute elle décida de rebrousser chemin et retourna dans la maison. Après quelques pas dans l’entrée, elle aperçut une forme bouger dans le noir. Le chat s’était réveillé, il s’étira puis trotta jusqu’à la cuisine pour se désaltérer. La souris s’arrêta mais son odeur la trahit, le félin stoppa, tourna son regard vers elle. Le rongeur se mit à courir et réussit à atteindre une plinthe, elle s’y cacha, tordit son corps, arriva à poursuivre sa course et laissa derrière elle les griffes du chat qui grattaient le bois. Heureusement, elle connaissait la maison par cœur et n’eut aucun mal à gagner l’étage avec le chat toujours à ses trousses. Dans la panique elle réussit à entrer dans la chambre où dormait la petite fille en se faufilant sous la porte, le chat n’allait pas tarder à arriver.
Les miaulements sortirent Sarah de son sommeil. Après s’être frottée les yeux, la petite se redressa sur son lit, elle aperçut une petite souris apeurée, menacée par le chat qui appelait avec insistance.
2/ Je veux une souris !
Sarah avait du mal à comprendre ce qui se passait, elle prit le chat par la peau du cou et le mit hors de sa chambre. Ne voyant plus la souris, elle se recoucha, déterminée à se rendormir. Mais elle entendit des petits grattements. Elle se rassura en se disant que décidément cette vieille maison était remplie de bruits étranges. Elle allait retrouver son sommeil quand les grattements recommencèrent. Complètement réveillée, elle prit son téléphone et alluma la lampe. Elle balaya le sol de sa chambre. Elle vit alors une petite silhouette se déplacer. Elle se mit à quatre pattes pour découvrir sous son armoire la souris, tremblante et ...blessée. Son coeur se serra. Ni une ni deux, elle prit sur son bureau sa boite à secrets, la vida de son contenu et retourna inspecter le dessous de l’armoire. La petite bête était toujours là. Sarah voulait attraper la souris mais elle eut peur de lui faire mal donc elle fit attention.
Délicatement elle se coucha, tendit les deux mains et réussit à effleurer la souris. Elle fut surprise de sentir la douceur de ses poils. Elle se mit à chuchoter des mots rassurants. L’animal était terrorisé et ne bougeait plus. Enfin elle y arriva. Elle la déposa dans la boite et referma rapidement le couvercle. Elle détenait là un magnifique trésor.
Elle avait à peine eu le temps de se recoucher que sa mère arriva dans sa chambre, pour s’assurer que tout allait bien car elle avait entendu le chat miauler et des bruits d’objets renversés. Elle grommela une réponse et tourna le dos, faisant semblant d’être à moitié endormie.
Le matin au petit déjeuner Sarah raconta à ses parents l’aventure de sa nuit. Toute excitée, elle leur demanda si elle pouvait adopter la souris :
– Elle est tellement mignonne. Je pense que …
Ses parents la coupèrent d’une même voix :
– Hors de question !
– S’il vous plait …
Driss répondit d’une voix douce :
– Ma fille ...ma chérie ….une souris c’est très sale. C’est répugnant. Et puis tu es encore bien trop petite pour t’occuper d’un animal.
Sarah essaya encore. Elle échoua. Ils lui demandèrent de la relâcher.
Alors elle décida de la cacher dans leur jardin. Elle commença par lui construire une petite cabane. Elle avait pris plusieurs planches en bois qui trainaient dans la cabane du jardin. Elle avait réussi à les clouer ensemble. Installée dans le garage, elle avait trouvé des outils. Elle était fière de son travail. Mais à peine avait-elle mis la souris tremblante à l’intérieur que celle-ci trouva un trou et s’échappa. Sarah la récupéra au bout de trente minutes de courses poursuite dans le garage. Heureusement pour la petite fille, la souris n’était pas très en forme. Elle boucha les trous avec des vieux bouts de tissus trouvés dans une caisse. Elle mit ensuite un couvercle d’une vieille casserole par dessus, assez lourd pour que ni le chien ni le chat n’arrive à le faire tomber. Elle regarda sa création,toute fière. Elle ne se doutait pas qu’à l’intérieur, le coeur de la souris battait fort, à cause de la peur et de la chaleur.
Elle dit à la souris :
« Tu seras en sécurité ici ».
Puis elle s’en alla.
Chaque matin elle allait lui donner du fromage. Elle essayait de bien s’en occuper. Si la souris avait pu lui parler elle lui aurait dit que Sarah en faisait trop. Qu’elle n’aimait pas ses caresses, que le fromage n’était pas son aliment favori et qu’elle étouffait dans cette boite.
Ses frères commencèrent à trouver les aller retour de Sarah dans le jardin étranges. Ils se dirent :
- Tu crois que Sarah cache quelque chose ?
- Peut-être !
- Allons la suivre pour voir ce qu’elle fait !
En fouillant dans le garage, ils découvrirent cachée sous la brouette, la boite cabane en bois. Ils allaient soulever le couvercle quand Sarah arriva essoufflée :
– Non, surtout pas !
La main sur le couvercle, Salomon lui dit :
« Si tu ne nous dis pas ce qu’il y a dessous, je m’en fous et j’enlève le couvercle. »
Sarah n’avait plus le choix et elle leur raconta tout. Ses frères la trouvèrent pour une fois géniale. Elle leur avoua qu’elle était un peu inquiète car la souris bougeait de moins en moins, alors qu’au début elle courait dans tous les sens et cherchait à s’enfuir. Lucas eut une idée de génie :
« Papa a fait de la ratatouille ...on est un peu comme dans le film là ! Venez on va en chercher une petite portion pour pas qu’on se fasse griller. Je suis sûr que ça va lui redonner des forces à ....Souritouille. ».
Ils revinrent très fiers avec un bol rempli. Driss avait suivi la recette de sa mère et mit énormément d’oignons.
Le soir à table, Lucas, Salomon et Sarah s’échangeaient des regards complices en mangeant leur plat de ratatouille. A un moment ils prirent un fou rire. Les parents furent surpris de voir que leurs enfants s’entendaient aussi bien. Combien de fois les repas avaient été des moments de prises de tête !!! Ils se dirent qu’ils avaient vraiment bien fait de déménager et que l’air de la campagne leur faisait le plus grand bien.
Avant d’aller se coucher, ils décidèrent d’aller souhaiter bonne nuit à leur protégée. Salomon souleva le couvercle. Et ils découvrirent la souris, immobile.
Lucas la toucha du bout des doigts. Rien. Sarah lui parla. Rien. Salomon la prit. Rien.
Elle était toute molle. Alors ils comprirent. Ils n’osaient pas se regarder. C’était la première fois qu’ils voyaient un être mort. Soudain Sarah éclata en sanglots. Ses frères essayaient maladroitement de la consoler. Et quand les sanglots se transformèrent en une respiration saccadée annonçant le début d’une crise d’asthme, ils paniquèrent. Lucas fouilla la poche du pantalon de sa sœur où d’habitude elle glissait sa ventoline. Mais elle ne l’avait pas, comme ses crises s’étaient espacées et avaient presque disparu, elle ne prenait plus son médicament avec elle. Sarah s’effondra au sol en suffoquant. Affolé, Salomon se précipita hors du garage et appela leurs parents. Lucas tenait la tête de sa sœur et essayait de la calmer. Quand Driss vit la scène, il sortit son téléphone et appela les pompiers. Laurence avait les yeux rivés sur sa fille. Jamais elle n’avait fait une crise aussi impressionnante.
Entre rêve et réalité
Pour la maman paniquée, le temps parut s’arrêter. La peur la tétanisait, il lui sembla entrer dans une bulle étrange, où tout fonctionnait au ralenti. Des bruits qu’elle peinait à identifier lui revenait en résonnance, peut-être des voix, des appels à l’aide ou des cris, difficile de s’y retrouver. Elle s’étonnait aussi parce que des sons venus du ciel, du sol ou même du dedans de la terre l’interpelaient, on eut dit que… Laurence peinait à le croire mais des animaux, insectes, oiseaux ou petits rongeurs, essayaient de la consoler. La confusion régnait, mais pourquoi les pompiers se faisaient-ils tant attendre ? Ne leur avait-on pas clairement dit qu’une toute petite fille était en péril ? La seule chose dont elle était certaine se résumait aux difficultés que rencontraient Sarah. Son regard affolé s’éteignait, la pauvre. Laurence avait tout essayé afin que sa fille, la plus fragile de tous, respire enfin… La Ventoline n’agissait plus car l’enfant avait déjà glissé dans l’inconscience, ne restait alors plus qu’à mimer vainement les gestes d’inspirer et d’expirer, des larmes commencèrent à lui couler sur les joues.
Au-dessus d’elle, malgré l’absence de vent, de gros nuages blancs et cotonneux roulaient dans tous les sens à des vitesses hallucinantes dans le bleu clair du firmament. Le ruisseau aussi s’agitait, son courant s’accélérait, le cliquetis des vaguelettes qui cognaient sur les pierres affleurantes plantées dans le lit du petit cours d’eau se fit plus intense : partout la nature s’activait au secours du presque encore bébé qui ne rouvrait toujours pas les yeux. Au loin, heureusement, on distingua l’écho d’une alarme familière. L’espoir revint, Laurence serra le petit corps contre le sien, elle sentit la chaleur de ceux de Lucas et de Driss sur ses flancs, les garçons pleuraient eux-aussi. Les joues et les yeux rougis par la peine, la maman essayait tout de même de les consoler, puis tout alla très vite.
D’abord, l’espace sonore fut saturé par la sirène des pompiers, puis un ou deux véhicules rouges se garèrent à une dizaine de mètres de la famille inquiète. Ensuite, des lumières les aveuglèrent, arrivèrent des bruits de bottes qui martelaient le sol, une femme et deux hommes en uniforme s’approchèrent au pas de course. Les professionnels eurent des gestes précis, très doux, et un ton rassurant quand ils prononcèrent des phrases courtes pour dire qu’il n’y avait plus de danger, tout allait bien se passer, il suffisait de suivre leurs directives à la lettre. L’un d’eux souleva délicatement Sarah, la posa sur un brancard et recouvrit son nez ainsi que sa bouche d’un masque connecté à une bouteille d’oxygène : au bout de quelques secondes elle ouvrit enfin les paupières. Enfin, se furent des remerciements, des accolades, des sanglots, cette fois-ci de joie. Les frères, soulagés, reniflaient, ils embrassèrent les pompiers puis se mirent à les assommer de questions sur leurs métiers…
Au moment de monter dans l’ambulance avec sa fille et les sauveteurs, Laurence pensait avait retrouvé ses esprits… Mais elle se retourna un instant, se demandant si elle avait vraiment entendu parler des animaux, ou alors dialogué avec le vent ?
4/ Titre du chapitre
Tandis que Laurence prenait place avec sa fille dans l’ambulance, la souris se faufila silencieusement entre les jambes des pompiers. Elle avait pénétré dans le camion en se glissant à travers le moteur. Elle se dissimula dans la boîte à gants et observait attentivement ce qui se passait à l’intérieur du camion. Elle aperçut les pompiers qui soignaient Sarah et Laurence qui discutait avec un médecin.
Alors la souris prit une décision importante. Elle avait confiance en Sarah qui l’avait aidé par le passé, mais aussi en Laurence qui paraissait gentille. Elle sortit de sa cachette et se faufila jusqu’à l’épaule de Laurence et lui murmura à l’oreille : « Est-ce que Sarah va bien ? »
Surprise, Laurence se pinça pour s’assurer qu’elle ne rêvait pas : la souris est-elle vraiment en train de lui parler ?
– « Tu... tu parles ? » s’exclame-t-elle en bégayant.
– « Oui, comme beaucoup d’autres animaux… Nous gardons cela secret pour ne pas vous effrayer. Je suis venu te parler car j’ai peur pour Sarah. Elle a quoi ? »
– « Petite elle faisait beaucoup de crises d’asthme, alors on a dû déménager pour qu’elle se sente mieux. »
– « Oh, je comprends. C’est vrai que l’air est meilleur ici qu’en ville… »
– « C’est vrai, dit Laurence, depuis qu’on est dans cette nouvelle maison, elle respire beaucoup mieux. »
– « Que va-t-il se passer à l’hôpital ? demanda la souris »
– « Eh bien, ils vont continuer à l’observer et à lui donner ses médicaments pour l’aider à respirer. Normalement, ce ne sera pas très long. »
– « Je suis impatiente de la revoir en pleine forme, dit la souris, elle a été tellement gentille avec moi. »
Le médecin, témoin de la conversation entre la souris et Laurence, intervient.
– « Vous ne saviez pas que les animaux parlaient ? Cela fait déjà longtemps » Laurence rétorque : - « Non, non, je l’ignorais complètement ! »
– « Cela fait des années. C’est un phénomène dont peu de gens ont conscience. »
– « Comment est-ce possible ? Pourquoi personne n’en parle ? »
Le médecin dit en souriant - « Peut-être parce que les humains ont tendance à ignorer les merveilles qui les entourent. »
– « Alors, vous voulez dire qu’il y a d’autres choses que nous ne voyons pas ? »
– « Absolument. Le monde regorge de mystères, et parfois, il suffit d’ouvrir les yeux pour les découvrir. »
– « Mais de quoi parlent-ils alors ? Ont-ils des choses importantes à nous apprendre ? »
« Oh, ils parlent de bien des choses, Laurence. De leurs vies, de leurs peurs, parfois même de leurs observations sur nous, les humains. »
Laurence, curieuse, dit, « Vraiment ? Que pensent-ils de nous ? Sont-ils critiques ou bienveillants ? »
« Tout dépend de l’animal. Certains nous admirent, d’autres sont perplexes face à notre comportement. Pour bien les comprendre, il faut passer du temps avec eux, observer leurs comportements et leur poser des questions.
Vous savez, dans notre hôpital, nous avons des animaux qui travaillent avec nous : un chien qui accueille les visiteurs. Il a un talent particulier : il chante pour apaiser les patients dans la salle d’attente. Et les renards ils assistent à des opérations. Leur agilité et leur précision sont étonnantes »
Laurence est impressionnée : « C’est fascinant ! Et les chats alors ? Que font-ils ? »
« Ah, les chats ! Ils ont un don pour réconforter les patients. Leur présence douce et apaisante aide à réduire le stress et l’anxiété. »
« Cela semble vraiment magique ! Votre hôpital doit être un endroit spécial. »
« En effet, Laurence. La nature a tant à nous offrir, et nos compagnons animaux jouent un rôle essentiel dans la guérison des esprits et des cœurs. »
Laurence avait du mal à se remettre de cette nouvelle. Comment avait-elle pu passer toutes ces années sans se rendre compte du rôle essentiel des animaux ?
1/ Dans la maison au bord de la Bourges
La petite souris avait élu domicile dans la maison au bord de la Bourges vers la fin du printemps dernier, peu avant de mettre bas ses six petits. Elle avait choisi de s’installer dans le calme du grenier, un excellent refuge qui la protégeait de la lumière pendant ses longues heures de sommeil de la journée, et lui proposait une excellente base de repli après les escapades nocturnes qui lui permettait de se rassasier et de nourrir sa progéniture.
Tout se passait à merveille depuis des mois, elle coulait des jours tranquilles, mais vers la fin de l’été, son univers s’était assombri avec l’arrivée d’humains et de deux monstres à quatre pattes. Avec leurs meubles et leurs énormes machines en métal qui faisait énormément de bruit, ils avaient totalement changé la géographie de la maison. Par chance ils ne s’étaient pas encore aventuré dans le grenier et la souris avait vite compris que ces étranges individus, contrairement à elle, vivaient le jour et dormaient la nuit. Et puis le nombre d’imposants objets avec lesquels ils encombraient l’espace offraient encore plus de possibilités de se dissimuler, ce qui facilitait ses déplacements vers l’extérieur, il s’agissait juste d’éviter la proximité du chat et du chien. Mais alors qu’elle pensait s’accommoder de cette soudaine invasion, une nuit où la souris partit comme à son habitude chasser des grillons, des chenilles ou d’autres petits insectes, elle s’arrêta net sur le porche de la maison et constata qu’à l’extérieur aussi tout avait changé, elle se retrouvait devant un paysage apocalyptique
Il avait suffi d’une journée pour que l’endroit qui la veille encore abondait de proies deviennent un désert de sillons de terre retournée. Son cœur battait à rompre sa petite poitrine. Elle s’appuya sur ses pattes arrière pour voir ce qu’il en était un peu plus avant, mais d’aussi loin qu’elle pouvait regarder, tout était dévasté. Elle renifla l’air, observa les alentours, s’arrêta en scrutant l’obscurité en direction de la rivière et se dit que ce serait peut-être l’occasion d’y aller chercher des petits escargots. Mais la lune presque pleine éclairait dangereusement l’espace entre elle et le cours d’eau où l’herbe avait été coupé très court, cette hypothèse et le chemin à découvert jusqu’à la rive l’exposait trop à l’assaut d’un rapace. La sourit stressait, elle pensait à ses petits sans savoir comment soulager leur faim. Dans le doute elle décida de rebrousser chemin et retourna dans la maison. Après quelques pas dans l’entrée, elle aperçut une forme bouger dans le noir. Le chat s’était réveillé, il s’étira puis trotta jusqu’à la cuisine pour se désaltérer. La souris s’arrêta mais son odeur la trahit, le félin stoppa, tourna son regard vers elle. Le rongeur se mit à courir et réussit à atteindre une plinthe, elle s’y cacha, tordit son corps, arriva à poursuivre sa course et laissa derrière elle les griffes du chat qui grattaient le bois. Heureusement, elle connaissait la maison par cœur et n’eut aucun mal à gagner l’étage avec le chat toujours à ses trousses. Dans la panique elle réussit à entrer dans la chambre où dormait la petite fille en se faufilant sous la porte, le chat n’allait pas tarder à arriver.
Les miaulements sortirent Sarah de son sommeil. Après s’être frottée les yeux, la petite se redressa sur son lit, elle aperçut une petite souris apeurée, menacée par le chat qui appelait avec insistance.
2/ Je veux une souris !
Sarah avait du mal à comprendre ce qui se passait, elle prit le chat par la peau du cou et le mit hors de sa chambre. Ne voyant plus la souris, elle se recoucha, déterminée à se rendormir. Mais elle entendit des petits grattements. Elle se rassura en se disant que décidément cette vieille maison était remplie de bruits étranges. Elle allait retrouver son sommeil quand les grattements recommencèrent. Complètement réveillée, elle prit son téléphone et alluma la lampe. Elle balaya le sol de sa chambre. Elle vit alors une petite silhouette se déplacer. Elle se mit à quatre pattes pour découvrir sous son armoire la souris, tremblante et ...blessée. Son coeur se serra. Ni une ni deux, elle prit sur son bureau sa boite à secrets, la vida de son contenu et retourna inspecter le dessous de l’armoire. La petite bête était toujours là. Sarah voulait attraper la souris mais elle eut peur de lui faire mal donc elle fit attention.
Délicatement elle se coucha, tendit les deux mains et réussit à effleurer la souris. Elle fut surprise de sentir la douceur de ses poils. Elle se mit à chuchoter des mots rassurants. L’animal était terrorisé et ne bougeait plus. Enfin elle y arriva. Elle la déposa dans la boite et referma rapidement le couvercle. Elle détenait là un magnifique trésor.
Elle avait à peine eu le temps de se recoucher que sa mère arriva dans sa chambre, pour s’assurer que tout allait bien car elle avait entendu le chat miauler et des bruits d’objets renversés. Elle grommela une réponse et tourna le dos, faisant semblant d’être à moitié endormie.
Le matin au petit déjeuner Sarah raconta à ses parents l’aventure de sa nuit. Toute excitée, elle leur demanda si elle pouvait adopter la souris :
– Elle est tellement mignonne. Je pense que …
Ses parents la coupèrent d’une même voix :
– Hors de question !
– S’il vous plait …
Driss répondit d’une voix douce :
– Ma fille ...ma chérie ….une souris c’est très sale. C’est répugnant. Et puis tu es encore bien trop petite pour t’occuper d’un animal.
Sarah essaya encore. Elle échoua. Ils lui demandèrent de la relâcher.
Alors elle décida de la cacher dans leur jardin. Elle commença par lui construire une petite cabane. Elle avait pris plusieurs planches en bois qui trainaient dans la cabane du jardin. Elle avait réussi à les clouer ensemble. Installée dans le garage, elle avait trouvé des outils. Elle était fière de son travail. Mais à peine avait-elle mis la souris tremblante à l’intérieur que celle-ci trouva un trou et s’échappa. Sarah la récupéra au bout de trente minutes de courses poursuite dans le garage. Heureusement pour la petite fille, la souris n’était pas très en forme. Elle boucha les trous avec des vieux bouts de tissus trouvés dans une caisse. Elle mit ensuite un couvercle d’une vieille casserole par dessus, assez lourd pour que ni le chien ni le chat n’arrive à le faire tomber. Elle regarda sa création,toute fière. Elle ne se doutait pas qu’à l’intérieur, le coeur de la souris battait fort, à cause de la peur et de la chaleur.
Elle dit à la souris :
« Tu seras en sécurité ici ».
Puis elle s’en alla.
Chaque matin elle allait lui donner du fromage. Elle essayait de bien s’en occuper. Si la souris avait pu lui parler elle lui aurait dit que Sarah en faisait trop. Qu’elle n’aimait pas ses caresses, que le fromage n’était pas son aliment favori et qu’elle étouffait dans cette boite.
Ses frères commencèrent à trouver les aller retour de Sarah dans le jardin étranges. Ils se dirent :
- Tu crois que Sarah cache quelque chose ?
- Peut-être !
- Allons la suivre pour voir ce qu’elle fait !
En fouillant dans le garage, ils découvrirent cachée sous la brouette, la boite cabane en bois. Ils allaient soulever le couvercle quand Sarah arriva essoufflée :
– Non, surtout pas !
La main sur le couvercle, Salomon lui dit :
« Si tu ne nous dis pas ce qu’il y a dessous, je m’en fous et j’enlève le couvercle. »
Sarah n’avait plus le choix et elle leur raconta tout. Ses frères la trouvèrent pour une fois géniale. Elle leur avoua qu’elle était un peu inquiète car la souris bougeait de moins en moins, alors qu’au début elle courait dans tous les sens et cherchait à s’enfuir. Lucas eut une idée de génie :
« Papa a fait de la ratatouille ...on est un peu comme dans le film là ! Venez on va en chercher une petite portion pour pas qu’on se fasse griller. Je suis sûr que ça va lui redonner des forces à ....Souritouille. ».
Ils revinrent très fiers avec un bol rempli. Driss avait suivi la recette de sa mère et mit énormément d’oignons.
Le soir à table, Lucas, Salomon et Sarah s’échangeaient des regards complices en mangeant leur plat de ratatouille. A un moment ils prirent un fou rire. Les parents furent surpris de voir que leurs enfants s’entendaient aussi bien. Combien de fois les repas avaient été des moments de prises de tête !!! Ils se dirent qu’ils avaient vraiment bien fait de déménager et que l’air de la campagne leur faisait le plus grand bien.
Avant d’aller se coucher, ils décidèrent d’aller souhaiter bonne nuit à leur protégée. Salomon souleva le couvercle. Et ils découvrirent la souris, immobile.
Lucas la toucha du bout des doigts. Rien. Sarah lui parla. Rien. Salomon la prit. Rien.
Elle était toute molle. Alors ils comprirent. Ils n’osaient pas se regarder. C’était la première fois qu’ils voyaient un être mort. Soudain Sarah éclata en sanglots. Ses frères essayaient maladroitement de la consoler. Et quand les sanglots se transformèrent en une respiration saccadée annonçant le début d’une crise d’asthme, ils paniquèrent. Lucas fouilla la poche du pantalon de sa sœur où d’habitude elle glissait sa ventoline. Mais elle ne l’avait pas, comme ses crises s’étaient espacées et avaient presque disparu, elle ne prenait plus son médicament avec elle. Sarah s’effondra au sol en suffoquant. Affolé, Salomon se précipita hors du garage et appela leurs parents. Lucas tenait la tête de sa sœur et essayait de la calmer. Quand Driss vit la scène, il sortit son téléphone et appela les pompiers. Laurence avait les yeux rivés sur sa fille. Jamais elle n’avait fait une crise aussi impressionnante.
Entre rêve et réalité
Pour la maman paniquée, le temps parut s’arrêter. La peur la tétanisait, il lui sembla entrer dans une bulle étrange, où tout fonctionnait au ralenti. Des bruits qu’elle peinait à identifier lui revenait en résonnance, peut-être des voix, des appels à l’aide ou des cris, difficile de s’y retrouver. Elle s’étonnait aussi parce que des sons venus du ciel, du sol ou même du dedans de la terre l’interpelaient, on eut dit que… Laurence peinait à le croire mais des animaux, insectes, oiseaux ou petits rongeurs, essayaient de la consoler. La confusion régnait, mais pourquoi les pompiers se faisaient-ils tant attendre ? Ne leur avait-on pas clairement dit qu’une toute petite fille était en péril ? La seule chose dont elle était certaine se résumait aux difficultés que rencontraient Sarah. Son regard affolé s’éteignait, la pauvre. Laurence avait tout essayé afin que sa fille, la plus fragile de tous, respire enfin… La Ventoline n’agissait plus car l’enfant avait déjà glissé dans l’inconscience, ne restait alors plus qu’à mimer vainement les gestes d’inspirer et d’expirer, des larmes commencèrent à lui couler sur les joues.
Au-dessus d’elle, malgré l’absence de vent, de gros nuages blancs et cotonneux roulaient dans tous les sens à des vitesses hallucinantes dans le bleu clair du firmament. Le ruisseau aussi s’agitait, son courant s’accélérait, le cliquetis des vaguelettes qui cognaient sur les pierres affleurantes plantées dans le lit du petit cours d’eau se fit plus intense : partout la nature s’activait au secours du presque encore bébé qui ne rouvrait toujours pas les yeux. Au loin, heureusement, on distingua l’écho d’une alarme familière. L’espoir revint, Laurence serra le petit corps contre le sien, elle sentit la chaleur de ceux de Lucas et de Driss sur ses flancs, les garçons pleuraient eux-aussi. Les joues et les yeux rougis par la peine, la maman essayait tout de même de les consoler, puis tout alla très vite.
D’abord, l’espace sonore fut saturé par la sirène des pompiers, puis un ou deux véhicules rouges se garèrent à une dizaine de mètres de la famille inquiète. Ensuite, des lumières les aveuglèrent, arrivèrent des bruits de bottes qui martelaient le sol, une femme et deux hommes en uniforme s’approchèrent au pas de course. Les professionnels eurent des gestes précis, très doux, et un ton rassurant quand ils prononcèrent des phrases courtes pour dire qu’il n’y avait plus de danger, tout allait bien se passer, il suffisait de suivre leurs directives à la lettre. L’un d’eux souleva délicatement Sarah, la posa sur un brancard et recouvrit son nez ainsi que sa bouche d’un masque connecté à une bouteille d’oxygène : au bout de quelques secondes elle ouvrit enfin les paupières. Enfin, se furent des remerciements, des accolades, des sanglots, cette fois-ci de joie. Les frères, soulagés, reniflaient, ils embrassèrent les pompiers puis se mirent à les assommer de questions sur leurs métiers…
Au moment de monter dans l’ambulance avec sa fille et les sauveteurs, Laurence pensait avait retrouvé ses esprits… Mais elle se retourna un instant, se demandant si elle avait vraiment entendu parler des animaux, ou alors dialogué avec le vent ?
4/ Titre du chapitre
Tandis que Laurence prenait place avec sa fille dans l’ambulance, la souris se faufila silencieusement entre les jambes des pompiers. Elle avait pénétré dans le camion en se glissant à travers le moteur. Elle se dissimula dans la boîte à gants et observait attentivement ce qui se passait à l’intérieur du camion. Elle aperçut les pompiers qui soignaient Sarah et Laurence qui discutait avec un médecin.
Alors la souris prit une décision importante. Elle avait confiance en Sarah qui l’avait aidé par le passé, mais aussi en Laurence qui paraissait gentille. Elle sortit de sa cachette et se faufila jusqu’à l’épaule de Laurence et lui murmura à l’oreille : « Est-ce que Sarah va bien ? »
Surprise, Laurence se pinça pour s’assurer qu’elle ne rêvait pas : la souris est-elle vraiment en train de lui parler ?
– « Tu... tu parles ? » s’exclame-t-elle en bégayant.
– « Oui, comme beaucoup d’autres animaux… Nous gardons cela secret pour ne pas vous effrayer. Je suis venu te parler car j’ai peur pour Sarah. Elle a quoi ? »
– « Petite elle faisait beaucoup de crises d’asthme, alors on a dû déménager pour qu’elle se sente mieux. »
– « Oh, je comprends. C’est vrai que l’air est meilleur ici qu’en ville… »
– « C’est vrai, dit Laurence, depuis qu’on est dans cette nouvelle maison, elle respire beaucoup mieux. »
– « Que va-t-il se passer à l’hôpital ? demanda la souris »
– « Eh bien, ils vont continuer à l’observer et à lui donner ses médicaments pour l’aider à respirer. Normalement, ce ne sera pas très long. »
– « Je suis impatiente de la revoir en pleine forme, dit la souris, elle a été tellement gentille avec moi. »
Le médecin, témoin de la conversation entre la souris et Laurence, intervient.
– « Vous ne saviez pas que les animaux parlaient ? Cela fait déjà longtemps » Laurence rétorque : - « Non, non, je l’ignorais complètement ! »
– « Cela fait des années. C’est un phénomène dont peu de gens ont conscience. »
– « Comment est-ce possible ? Pourquoi personne n’en parle ? »
Le médecin dit en souriant - « Peut-être parce que les humains ont tendance à ignorer les merveilles qui les entourent. »
– « Alors, vous voulez dire qu’il y a d’autres choses que nous ne voyons pas ? »
– « Absolument. Le monde regorge de mystères, et parfois, il suffit d’ouvrir les yeux pour les découvrir. »
– « Mais de quoi parlent-ils alors ? Ont-ils des choses importantes à nous apprendre ? »
« Oh, ils parlent de bien des choses, Laurence. De leurs vies, de leurs peurs, parfois même de leurs observations sur nous, les humains. »
Laurence, curieuse, dit, « Vraiment ? Que pensent-ils de nous ? Sont-ils critiques ou bienveillants ? »
« Tout dépend de l’animal. Certains nous admirent, d’autres sont perplexes face à notre comportement. Pour bien les comprendre, il faut passer du temps avec eux, observer leurs comportements et leur poser des questions.
Vous savez, dans notre hôpital, nous avons des animaux qui travaillent avec nous : un chien qui accueille les visiteurs. Il a un talent particulier : il chante pour apaiser les patients dans la salle d’attente. Et les renards ils assistent à des opérations. Leur agilité et leur précision sont étonnantes »
Laurence est impressionnée : « C’est fascinant ! Et les chats alors ? Que font-ils ? »
« Ah, les chats ! Ils ont un don pour réconforter les patients. Leur présence douce et apaisante aide à réduire le stress et l’anxiété. »
« Cela semble vraiment magique ! Votre hôpital doit être un endroit spécial. »
« En effet, Laurence. La nature a tant à nous offrir, et nos compagnons animaux jouent un rôle essentiel dans la guérison des esprits et des cœurs. »
Laurence avait du mal à se remettre de cette nouvelle. Comment avait-elle pu passer toutes ces années sans se rendre compte du rôle essentiel des animaux ?